Constat n «Malheureusement même les spécialistes, dans les premiers mois de la grossesse, n'arrivent pas à diagnostiquer convenablement le handicap.» S'exprimant lors d'une journée sur le thème de «L'insertion scolaire des enfants handicapés en Algérie : état des lieux et perspectives» organisée à Alger au mois de décembre, par l'association Handicap international, le représentant du département de Ould Abbes, le directeur de la formation M. Boutaghane, a souligné que le problème de l'inclusion scolaire est un problème de société en général. Il s'est interrogé si l'école algérienne est suffisamment prête aujourd'hui à accepter la différence, tout en assurant que le ministère de la Solidarité nationale est à côté de toutes les associations qui activent dans ce domaine pour une meilleure inclusion scolaire de nos enfants ayant un handicap. L'annonce d'un handicap dans un milieu familial est, selon lui, un grand bouleversement et constitue un désarroi total «malheureusement même les spécialistes, dans les premiers mois de la grossesse n'arrivent pas à diagnostiquer convenablement le handicap». Il a annoncé, par ailleurs, que son département lancera bientôt la formation d'auxiliaires de vie sociale et de vie scolaire «qui interviendront directement au niveau des parents pour aider, orienter dépister, diagnostiquer et apporter surtout de l'écoute et de l'aide psychologique». M. Boutaghane avoue que bien que les textes existent, il y a un vide «en Algérie, malgré les orientations politiques comme l'arrêté interministériel qui parle des classes spéciales dans l'école ordinaire pour les handicapés sensoriels, il est vrai que pour les handicapés mentaux, il y a encore des problèmes pour leur intégration». Le manque de formation pour les enseignants leur permettant d'accueillir des personnes en situation de handicap en classe, a été évoqué lors des groupes de débats qui ont réuni plusieurs acteurs qui gravitent autour de l'enfant scolarisé (directeurs d'écoles, représentants d'associations, enseignants..) selon le 1er numéro de la revue El Baraka News de l'association El-Baraka daté du 15 novembre 2009. Les intervenants ont évoqué le manque d'application des textes et des lois protégeant l'enfant en situation de handicap scolarisé et l'inexistence d'auxiliaires de vie scolaire. Ils proposent, par ailleurs, plus de sensibilisation, la formation des enseignants et la nécessité des auxiliaires de vie scolaire. «C'est un professionnel qui a pour mission d'accompagner l'enfant scolarisé ayant des difficultés à accomplir certaines activités comme l'écriture. Il doit permettre à l'élève de développer sa capacité à être autonome dans les situations d'apprentissage communication, d'expression et dans les relations avec les autres. Il assure l'installation de l'élève dans des conditions de sécurité et de confort. Il agit dans l'établissement scolaire mais peut également être amené à accompagner l'élève dans d'autres activités», cite la source. Les différentes associations (tous handicaps confondus) ont présenté chacune son expérience dans la prise en charge de l'enfant ayant des besoins spécifiques.