Anniversaire - Le peuple sahraoui célébrera, demain lundi, le 40e anniversaire du déclenchement de sa lutte armée contre l'occupation, après avoir commémoré le 10 mai courant la création du Front Polisario (10 mai 1973). La lutte armée contre l'occupation espagnole a été déclenchée le 20 mai 1973 par le Front Polisario. Ce même front s'était dressé ensuite contre l'annexion du Sahara occidental par le Maroc en 1975, et avait créé en 1976 la République arabe sahraouie démocratique (RASD). La résolution «34/37» adoptée par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies (ONU) le 21 novembre 1979 avait reconnu le Polisario comme «le représentant du peuple du Sahara occidental». En avril 2013, le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté la résolution «2099» sur le Sahara occidental, dans laquelle il avait réitéré son appel à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental», tout en soulignant «l'importance de l'amélioration de la situation des droits de l'homme» dans les territoires occupés par le Maroc. Des représentants de nombreux pays, organisations gouvernementales et non gouvernementales, partis politiques et associations, qui reconnaissent la RASD et soutiennent sa lutte légitime pour l'indépendance, prendront part à ces festivités. Des parlementaires, des militants des droits humains ainsi que des journalistes de plusieurs nationalités, sont également attendus à cette occasion, constituant une opportunité pour rendre hommage au peuple sahraoui qui continue de payer un lourd tribut pour le recouvrement de l'indépendance de son pays. Dans une allocution prononcé à l'ouverture des festivités de la célébration de la création du Polisario, le président de la RASD et secrétaire général du Polisario, Mohamed Abdelaziz, n'avait pas «exclu» l'éventualité de recourir de nouveau aux armes pour libérer son pays, si l'ONU échouait à résoudre définitivement la question sahraouie par référendum. Une conférence avait été organisée en avril dernier à Samara (camps des réfugiés) pour l'élaboration par les dirigeants de la RASD d'une plateforme visant la réussite de ce double anniversaire. La rencontre avait permis l'énumération des nombreux acquis concrétisés, dans différents domaines, depuis la création du Front Polisario. Inscrit depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l'application de la résolution «1514» de l'Assemblée générale de l'ONU, portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples colonisés, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Le 6 septembre 1991, un cessez-le-feu a été instauré entre le Polisario et le Maroc et se poursuit toujours. Une mission d'observation avait d'ailleurs été déployée par l'ONU, à cette même époque, dans la région pour veiller à ce que les deux parties du conflit respectent l'arrêt des combats. Il s'agit de la Mission des Nations Unies au Sahara occidental (Minurso). Depuis quelques mois, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU, l'américain, Christopher Ross, tente une nouvelle fois de relancer le dialogue entre la RASD et le Maroc. L'enfant Adnane est dans un état critique La famille de l'enfant sahraoui, Adnane Amssaâd, tient les autorités d'occupation marocaines responsables de son «état de santé critique» en raison des tortures qu'il a subies, a rapporté hier samedi l'agence de presse sahraouie (SPS). L'enfant sahraoui actuellement dans un hôpital de la ville marocaine Agadir, souffre d'un grave traumatisme au niveau de la tête, de la bouche et de l'appareil génital qui a généré une amnésie et nécessité une intervention chirurgicale urgente, indique la même source. La famille de l'enfant a lancé un appel «pressant» à toutes les institutions et les organisations de défense des droits de l'homme et la société civile à assumer leurs responsabilités à l'égard de ces violations «graves» perpétrées par l'occupant marocain à l'encontre des enfants sahraouis. Le 30 avril dernier, l'enfant Adnane Amssaâd a fait l'objet à El Ayoun occupée d'une agression de la part des forces d'occupation marocaines.