Résumé de la 1re partie - Le prince se précipite pour porter secours à le jeune fille qui, en tombant, a cassé sa cruche... «Oh, ma cruche, ma belle cruche que mon père m'a ramenée du souk. Que vais-je lui dire pour me justifier ? » N'ayez crainte, lui dit le prince, des cruches semblables, il y en a plein le souk. Hélas, mon bon seigneur, hélas nous sommes pauvres et mon père, pour m'acheter cette cruche, s'est privé durant une semaine d'un remède qu'il prend lorsqu'il fabrique le charbon. Mon père, seigneur, est charbonnier, et c'est lui qui alimente tout le palais en charbon. N'ayez crainte vous dis-je, demain à l'aube une cruche aussi belle vous attendra devant chez vous. Rassurée, elle part. Le prince reste longtemps debout à l'endroit où la cruche est tombée puis il part à son tour. Il envoie sur-le-champ un domestique au souk, avec ordre d'acheter une cruche et de la déposer devant la maison du charbonnier. Toute la journée, le prince est obsédé par la vision de la jeune fille, et le soir il ne peut fermer l'œil tant cette vision est vivace dans son esprit. Cet état de chose dure plusieurs jours, au point que le jeune homme perd le goût du sommeil et ne se restaure que rarement. Sa situation était sans issue, car il ne voulait pas se marier avec la fille du sultan, mais avec la fille du charbonnier. Au bout de quelque temps, le prince tombe gravement malade. Ne trouvant aucune solution à son problème, ses parents affolés font venir tous les médecins du pays, mais aucun ne peut déceler la nature de cette mystérieuse maladie. Il dépérissait à vue d'œil sous le regard impuissant de ses proches. «De quoi souffres-tu mon cher petit ?» lui demandaient-ils. «Le mal dont je suis atteint, nul ne peut le guérir à moins d'un sacrifice que je suis incapable de vous demander», répondit-il. Ils ont beau le questionner, il ne leur révèle absolument rien. La fille du charbonnier a vent de cette maladie, car les serviteurs, étant très bavards, racontent à qui veut les entendre que le prince est possédé. Moyennant une pièce d'argent, elle prie une servante chargée de l'entretien de la chambre où il repose, de lui permettre de lui rendre visite au moment où il serait seul. (A suivre...)