2 073 enfants ont été victimes de violence au niveau national durant les quatre premiers mois de l'année 2013, contre 5 921 en 2012. S'exprimant, hier, à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance, au Forum de la Sûreté nationale à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi, la commissaire divisionnaire de police et chef du Bureau national de la protection de l'enfance et de la délinquance juvénile à la Direction de la police judiciaire, a ajouté que la violence physique arrive en tête avec 1 123 cas, soit un taux de 54,17 % contre 3 463 en 2012. Elle est suivie de la violence sexuelle avec 626 cas contre 1 737 victimes en 2012. A ces cas s'ajoute la maltraitance avec 208 enfants recensés. Elle citera comme exemple «une femme qui a tué son enfant parce qu'il la gênait» et un autre, plus alarmant, sans dévoiler le lieu, d'un enfant maltraité par sa mère qui l'a ébouillanté dans la salle de bains. Faisant un constat et une lecture sur ces chiffres, la conférencière dira que le premier refuge et rempart de la victime, ce sont les services de la police. Actuellement, la violence physique arrive en tête suivie de la violence sexuelle qui touche beaucoup plus le sexe masculin contrairement aux années précédentes. Les auteurs des abus sexuels n'ont pas un profil spécifique, mais ils appartiennent à toutes les catégories sociales et sont âgés de 18 à 70 ans, a-t-elle expliqué. Précisant, en outre, que la plupart des cas d'inceste ne sont pas signalés et qu'ils sont découverts uniquement à la suite de complications médicales. Il y a des enfants qui souffrent en silence nous devons aujourd'hui casser les tabous pour éviter le pire. «Toutes ces violences ont causé la mort d'un enfant en 2013 contre 28 en2012.» Par ailleurs, «6 enfants ont été victimes d'homicides volontaires, dont des infanticides, comme les deux enfants de Constantine en 2013, contre 19 enfants décédés en 2012. A propos du kidnapping d'enfants, Mme Messaoudène avance le chiffre de 109 cas enregistrés entre janvier et avril contre 204 en 2012, précisant, que, selon les enquêtes réalisées par la DGSN sur ce phénomène, il a été prouvé que «80 % des enlèvements sont liés aux parents». Aujourd'hui nous assistons à une démission parentale, voire une crise morale dans la société en général. Sinon, comment expliquer qu'un parent envoie son fils chez un commerçant tard dans lanuit ? C'est inadmissible ! D'autant plus que la plupart des enlèvements, rappelle-t-elle, se sont passés devant la maison ou l'école.