Les services de police n'ont enregistré aucun cas de trafic d'organes sur des enfants enlevés, a affirmé jeudi la commissaire divisionnaire, Mme Kheira Messaoudène, chef de bureau national de la protection de l'enfance et de la délinquance juvénile à la direction de la police judiciaire. "Les services de police à l'échelle nationale n'ont enregistré aucun cas de trafic d'organes sur des enfants enlevés, récupérés ou assassinés", a déclaré Mme Messaoudène sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Elle a expliqué que dans tous les crimes de sang, la médecine légale et la police scientifique interviennent immédiatement et qu'en aucun cas ces services n'ont relevé un trafic d'organes. Concernant le nombre d'enfants enlevés en 2012, la même responsable a rappelé que 204 cas ont été enregistrés, relevant que le phénomène de l'enlèvement des enfants n'était pas ouveau. "Tous les cas cités par la presse comme enlèvements, l'enquête a révélé qu'il s'agissait de fugue du domicile familial, notamment pour conflits familiaux, aventures amoureuses ou mauvais résultats scolaires", a-t-elle poursuivi. A propos des enlèvements d'enfants suivis de violence et d'assassinats, Mme Messaoudène a fait remarquer qu'il y avait toujours "un lien de parenté entre la victime et l'auteur", ajoutant que pour l'année 2012 un seul cas a été enregistré par les services de police dans la wilaya de Sétif et que l'auteur était toujours recherché. Les autres cas d'assassinats signalés en décembre et janvier derniers ont été traités par la Gendarmerie nationale, a-t-elle dit. Evoquant le phénomène de la pédophilie, elle a indiqué que 1.737 enfants, dont 1.016 filles, ont été victimes d'agressions sexuelles en 2012. La commissaire divisionnaire a ajouté que les auteurs de ces actes n'avaient pas de profil "apparent", appelant à une plus grande vigilance de la part de tous, à savoir, les enfants mêmes, les parents et les enseignants. Pour les cas d'inceste, Mme Messaoudène a précisé que 12 cas ont été signalés en 2012. Elle a tenu à rappeler l'existence de brigades de protection de l'enfance relevant de la sûreté nationale, installées au niveau national qui ont pour charge de traiter des affaires d'enfants victimes de toutes formes de violence, notamment sexuelle. Elle a aussi rappelé le numéro vert de la police "1548" pour dénoncer ces affaires d'agressions sur enfants.