Violence - L'attentat meurtrier qui a frappé ce dimanche matin la capitale Damas confirme que la Syrie est devenue une cible privilégiée des djihadistes. Au moins trois personnes ont été tuées et dix autres blessées dans un attentat meurtrier qui a frappé Damas ce dimanche matin derrière une boulangerie dans le quartier de Roukneddine», a annoncé la télévision d'Etat. Par ailleurs, l'un des quelque 50 djihadistes, envoyés en Syrie par le réseau lié à Al-Qaîda, démantelé vendredi dernier en Espagne et au Maroc, a mené une attaque suicide le 1er juin 2012 dans le camp de l'armée syrienne Al-Nairab d'Idlib. C'est ce qu'a affirmé, hier, le ministère espagnol de l'Intérieur s'appuyant sur une vidéo de l'attentat. Le ministre de l'Intérieur, Jorge Fernandez Díaz, avait auparavant précisé que le réseau, dont le démantèlement a été annoncé vendredi dernier, avait envoyé une cinquantaine de djihadistes en Syrie dont certains avaient commis des attentats suicide. Dans la vidéo de près de neuf minutes, un homme au visage flouté parle en arabe avec un arme automatique à la main. Dans un autre plan, un homme apparaît devant un drapeau du Front islamiste al-Nosra, un groupe proche d'Al-Qaïda très actif en Syrie. Puis un homme en treillis embrasse des proches et monte dans un camion militaire où se trouve déjà un autre homme dont le visage est également flouté. A la fin, les images montrent un camion à une certaine distance qui explose dans un camp militaire. Le ministère a par ailleurs diffusé une vidéo montrant certains des huit suspects arrêtés à Ceuta, enclave espagnole du nord du Maroc, et dans la ville voisine marocaine de Fnideq, au moment de leur transfèrement vers Madrid par la police et l'armée espagnoles. Ces huit personnes, dont l'identité n'a pas été révélée devraient être inculpées lundi pour «appartenance à une organisation terroriste», a ajouté le ministre. Le réseau, qui «suivait les ordres de la direction d'Al-Qaîda», avait «deux bases : l'une à Ceuta et l'autre à Fnideq», a expliqué le ministre de l'Intérieur, précisant que «les volontaires envoyés en Syrie étaient une cinquantaine, 12 à partir de Ceuta et les autres du Maroc». Selon lui, ces militants transitaient par la Turquie où ils étaient pris en charge et conduits dans les zones de conflit en Syrie. «Ils ont été intégrés dans les rangs du Front al-Nosra ou d'un autre groupe terroriste qui se nomme l'Etat islamique de l'Irak et du Levant», un groupe né de l'union entre la branche irakienne d'Al-Qaîda (Isi) et le Front islamiste al-Nosra. Selon Jorge Fernandez Díaz, «23 djihadistes ont été arrêtés en Espagne» depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement conservateur fin 2011.