Moyens - Les jeunes et les moins jeunes jettent leur dévolu sur les oueds, les sources thermales et les plans d'eau disséminés çà et là pour «piquer une tête». Les eaux de l'oued Ksob, au cœur d'un site féerique situé à 10 km au nord de cette ville, non loin du barrage éponyme, sont devenues le lieu de prédilection des jeunes gens et des enfants. Ici, l'eau limpide du cours d'eau et le magnifique décor naturel «consolent» les M'silis et leur offrent des moments de détente et de relaxation, en attendant la réalisation de piscines dans une ville où vivent quelque 200 000 habitants. Sur la rive gauche de l'oued Ksob, en contrebas, l'eau thermale soufrée de Hammam Belaribi, avec son haut débit et sa température modérée, supportable même en période de fortes chaleurs, est l'autre endroit que les jeunes investissent pour s'initier à la natation. La végétation luxuriante au milieu d'un décor désertique, la douceur du microclimat ainsi créé et les vertus thérapeutiques prêtées aux eaux jaillissant des entrailles de la terre, font de Hammam Belaribi un lieu de loisirs très prisé. Non loin de Hammam Belaribi, une mare d'eau profonde, semblant avoir été créée par la nature spécialement pour les nageurs avertis, est également très prisée par les jeunes de la capitale du Hodna. L'affluence, en cette fin du mois de juin, va crescendo. Le paysage naturel et l'horizon infini donnent à ce plan d'eau quelque chose de magique, d'envoûtant. La fraîcheur de l'eau et l'enchevêtrement des arbres tout autour, confèrent un charme inouï à l'endroit. Dans ce bassin alimenté par l'oued Ksob, conçu à l'époque coloniale pour l'irrigation des jardins alentour, des enfants s'adonnent aux loisirs aquatiques et à la natation. Insensibles aux risques liés à la baignade dans des zones polluées et où les plans d'eau pourraient être toxiques, de jeunes téméraires n'hésitent pas à effectuer des plongeons acrobatiques depuis un perchoir en béton. D'autres jouent le rôle de maître-nageur en initiant les enfants à la natation. Dans cette wilaya des Hauts-Plateaux, à prédominance steppique et au climat semi-aride, il n'existe qu'un unique bassin de baignade, une piscine semi-olympique réalisée pour les compétitions et non pas pour la baignade de loisir, littéralement prise d'assaut par les jeunes, non seulement de la commune de M'sila, mais également d'autres communes voisines, en quête d'un brin de fraîcheur.