Spécificité n Les eaux de Hammam Belaribi, dans la wilaya de M'sila, sont à une température modérée, supportable même en période de fortes chaleurs. A M'sila, la capitale du Hodna, c'est assurément la kalaâ des Béni Hammad qui constitue le site touristique le plus connu. Boussâada, une belle oasis aux portes du plus grand désert du monde, est également célèbre. C'est cette même ville qui a ensorcelé le grand peintre Etienne Dinet si bien qu'il a choisi d'y passer le reste de ses jours et d'embrasser la religion musulmane. Cette wilaya des Hauts-Plateaux au relief steppique et au climat semi-aride a, cependant, d'autres atouts à faire valoir. Et ses thermes ne sont pas des moindres, quoique, dans leur grande majorité, ils soient restés à l'état de sources naturelles. Il est vrai que Hammam Belaribi est très peu connu. Pourtant, ses eaux, de par leur forte teneur en soufre, sont particulièrement indiquées pour le traitement de nombreuses maladies de la peau et la température modérée de ses eaux permet aux curistes de supporter le bain même en période de fortes chaleurs. Située à quelques encablures de la ville de M'sila et à proximité du barrage de Ksob, avec un microclimat particulièrement doux, la station thermale demeure très peu fréquentée. Seuls quelques jeunes et des familles qui ont eu à goûter aux bienfaits de ses eaux s'obstinent à s'y rendre chaque année, notamment en hiver. D'ailleurs, ce sont les mêmes curistes qui reviennent, habitués qu'ils sont à la douceur des eaux de Hammam Belaribi. Il est assurément difficile de classer l'endroit station thermale car les infrastructures et les commodités font cruellement défaut. En tout et pour tout, trois pièces, dont deux emportées par les crues de l'oued Ksob. Hammam Dhalâa, non loin de là, est peut-être plus connu, mais guère mieux loti. Sommairement aménagées, ses pièces sont étroites et ses bassins ont été creusés sans aucune étude préalable et sans aucun souci de confort. Ce qui n'empêche pas les curistes de s'y rendre, attirés par ses eaux qui, dit-on, traitent de nombreuses maladies dont les rhumatismes, les arthroses et les affections cutanées. Plus au Nord, précisément à Sétif, les stations thermales foisonnent. Elles constituent l'atout touristique principal de la wilaya. Cependant, si Hammam Guergour (classé troisième à l'échelle mondiale et premier dans le monde arabe et en Afrique pour la qualité de ses eaux) et Hammam Sokhna sont fréquentés par des curistes venant des quatre coins du pays, ce n'est pas le cas d'autres sources aux eaux tout aussi bénéfiques. A l'image de Hammam Ouled Yelles, dans la commune de Mezloug, au sud de la wilaya et surtout de Hammam Boutaleb dans la commune d'El-Hamma, et dont l'eau atteint une température de 52°. Les habitués disent que cette eau n'est pas seulement bénéfique aux affections cutanées mais aussi recommandée par les médecins pour le traitement des maladies respiratoires. En dépit de cela, ces thermes demeurent très peu fréquentés, faute d'infrastructures d'accueil adéquates. Et ils ne sont pas les seuls malheureusement. D'autres sources, qui auraient pu être transformées en structures touristiques génératrices de richesses, moisissent dans l'anonymat.