Objectif - Après le départ, sur la pointe des pieds, de Boualem Laroum et un temps de silence de la FAF, cette dernière vient de désigner Saïd Haddouche nouveau DTN. Le dernier bureau fédéral de la FAF, réuni la semaine dernière, a tranché en désignant Saïd Haddouche nouveau Directeur technique national (DTN), poste laissé vacant après le départ, toujours pour des raisons inexpliquées, de Boualem Laroum. Pourtant, ce dernier, fort de son expérience, a longtemps géré, d'abord en intérim la structure nationale, avant d'être confirmé à son poste où il avait mis en place tout un programme allant jusqu'en 2022, orienté vers deux grands chapitres : la formation des formateurs et la préparation de nouvelles générations de footballeurs, talentueux certes, mais formés dans le «moule» algérien. Aujourd'hui, on ne sait pas ce qui adviendra de tout ce programme. Servira-t-il de base ou sera-t-il mis carrément de côté par le nouveau venu, Saïd Haddouche, qui n'est plus à présenter puisqu'il a longtemps occupé des postes au sein de la Fédération royale belge de football ? Il a été, entre autres, responsable de la formation des entraîneurs de l'Ecole fédérale de Bruxelles. Sa dernière apparition au séminaire international sur la formation, organisé par la FAF les 6 et 7 juillet, où il a pris Dusseau pour Suaudeau lors de son intervention, laissait déjà un doute sur sa prochaine destination, à savoir la DTN. Aujourd'hui, c'est chose faite et c'est un grand chantier qui attend le nouveau responsable technique national qui, lui aussi, a évoqué les grandes lignes de son travail : la formation des entraîneurs algériens et une meilleure prise en charge des joueurs locaux. En attendant de connaître dans le détail le projet de la nouvelle DTN, Haddouche veut se tourner vers l'avenir et préparer une génération de techniciens qui sauront prendre en charge cette structure très importante sans dépendre des présidents qui passent à la tête de la fédération. Comme on dit : les hommes passent, les institutions restent. Haddouche a fait la promesse de s'appuyer sur les techniciens algériens car ce sont eux qui doivent ramener à la DTN, selon lui, et pas le contraire, notamment les plus compétents et ceux qui ont de l'expérience derrière eux. Et il en existe. Il devra, par ailleurs, établir un diagnostic pour connaître les raisons des échecs de toutes les tentatives passées, si tentatives il y a dans ce domaine longtemps délaissé. Surtout en ce qui concerne les sélections de jeunes qui ont souvent fonctionné avec des staffs jetables qui sautent à chaque mauvais résultat. On verra également si Haddouche aura les coudées franches dans l'accomplissement de sa mission, contrairement à son prédécesseur dont l'erreur - fatale - avait étéait d'accepter une situation de fait accompli, comme cette histoire de sélection des U20 confiée à Jean-Marc Nobilo, qui échappait à tout contrôle de la DTN. On connaît aujourd'hui, ce qui est advenu de ce fiasco. Pour les sélections de jeunes, Haddouche préfère temporiser et prendre un temps de réflexion avant de faire des choix, en mettant de préférence les meilleurs dans le circuit et en revalorisant, obligatoirement, les cadres algériens au même titre que ceux étrangers payés plus chers A ce sujet, Haddouche, qui a mené une expérience tout récemment en Tunisie au sein de l'Etoile du Sahel, a souligné qu'il se fera aider par des compétences étrangères s'il le faut pour rehausser le niveau local. L'autre cheval de bataille de la DTN, c'est la concrétisation du projet des centres de formation des clubs et de l'affectation de cadres compétents dans toutes ces structures pour doter l'Algérie du football d'une bonne base de formation de futurs excellents footballeurs.