Un journaliste de l'agence officielle Chine Nouvelle a accusé ce matin un haut fonctionnaire à la tête d'une grande entreprise d'Etat «de faits de corruption impliquant d'importantes sommes d'argent». Ces accusations ont été rédigées par le journaliste Wang Wenzhi, sous la forme d'une lettre ouverte aux instances disciplinaires du Parti communiste, et étayées sur son compte Weibo, un site chinois de microblogs équivalant à Twitter. Mais en l'espace de quelques heures, le journaliste a vu l'accès à son compte bloqué. Chine Nouvelle avait rapporté les accusations du journaliste sur son propre site internet, avant de les retirer. M. Wang accuse Song Lin, président de China Resources (Holdings) Co., un vaste conglomérat public, d'avoir perdu des milliards de yuans (des centaines de millions d'euros) dans le rachat d'actifs d'une autre entreprise. «Song Lin et autres cadres haut placés qui ont participé à cette acquisition ont négligé leurs obligations et sont suspects d'actes de corruption impliquant d'importants montants», a écrit le journaliste. Ces accusations interviennent alors que les autorités chinoises, sous la présidence de Xi Jinping, inaugurée en mars, font de la lutte contre la corruption leur cheval de bataille déclaré.