Résumé de la 6e partie - Mounia a retrouvé, à l'aéroport d'Alger, l'homme qui lui est venu en aide à Lyon. Ils se séparent sans échanger leurs coordonnées. Durant tout le trajet entre l'aéroport et chez elle, Mounia ne cesse de se maudire. Elle est si fascinée par le jeune blond qu'elle a non seulement oublié de lui évoquer la restitution de ses 1 300 FF, mais aussi omis de le faire parler pour mieux le connaître et mieux comprendre les raisons de sa grande générosité. Mounia demeure convaincue que les actes des hommes et des femmes ont toujours des motivations inavouées. Alors qu'est-ce qui a poussé le jeune blond à lui prêter une somme importante en devises et qu'il ne cherche apparemment pas à récupérer ? Au début, elle a pensé que son charme y était pour quelque chose, mais maintenant qu'il est parti sans lui laisser ses coordonnées, elle est bien obligée de chercher une autre cause. Elle ne connaît ni son prénom, ni sa profession, ni son adresse. Mounia finit par hausser les épaules et se dire qu'elle était en train de se faire du souci pour rien. Le jeune homme devait la trouver plus que quelconque, voire pitoyable. Ce qui expliquait peut-être qu'il lui soit venu en aide. De plus, il avait dû reconnaître en elle une petite fille innocente et naïve originaire du même pays que lui... Il avait de nombreuses raisons de lui venir en aide, mais celle à laquelle elle pensait ne l'avait pas effleuré apparemment. Si c'était le cas, avant de disparaître, il lui aurait demandé ses coordonnées. Il ne l'avait pas fait. C'était très clair. La revoir était le dernier de ses soucis. Il ne lui avait même pas demandé son prénom ! Fouad, Salah et Fatiha, les deux frères cadets et la jeune sœur de Mounia avaient accueilli cette dernière en véritable héroïne. Ils étaient tous contents parce que leur grande sœur leur avait ramené de France ce qu'ils lui avaient demandé. Abdellah, le père, était particulièrement fier de sa grande fille qui lui avait rapporté un très beau manteau en cachemire et une paire de mocassins très souples. — Oh ! Ma fille ce manteau a dû te coûter une fortune... — Non... Il ne m'a coûté que 30 FF dans un magasin dont les articles étaient soldés. C'est un manteau de grande marque, tu sais... Il coûte normalement dix fois plus. (A suivre...) (*) Les événements de ce récit ont eu lieu en 1987.