Résumé de la 3e partie - Mounia est tout étonnée de découvrir que le jeune homme qui l'a aidée à payer son excédent de bagages à Lyon se trouvait à l'aéroport d'Alger. Le jeune homme ne paraît pas surpris. Il était plutôt un peu déçu. — Ah ! Si je m'attendais à ça ! Je vous ai tirée d'un sale pétrin et pour me remercier, vous n'avez rien trouvé de mieux que de me piquer mon cabas ! Vous en avez du toupet ! — Je n'oublierai jamais le geste généreux que vous avez fait à mon égard alors que j'étais complètement perdue, mais je regrette d'avoir à vous dire, monsieur, que ce cabas est à moi. — Ah ! oui... puisque c'est ainsi, ouvrez-le ! Vous verrez que son contenu ne vous appartient pas. Mounia tire la fermeture-éclair et plaque ses deux mains contre sa bouche pour étouffer un cri de stupeur qu'elle avait été incapable de réprimer. A l'intérieur du cabas, il n'y avait pas les habits qu'elle avait achetés pour ses jeunes frères et sœurs, mais des livres ! De très gros livres qui avaient dû coûter une fortune. — Qu'est-ce que cela veut dire ? fit-elle en plissant les yeux de stupéfaction. — Cela veut dire que ce cabas est à moi... Et que maintenant, je regrette d'être venu en aide à une fille sans vergogne, sans pudeur. Mounia n'en revenait pas ! Elle avait espéré revoir le beau blond aux yeux d'azur, mais elle était loin de se douter que ces retrouvailles seraient si orageuses et si humiliantes pour elle. Brusquement l'homme change de ton et lui présente ses excuses. — Je crois qu'il y a eu un malheureux malentendu entre nous, mademoiselle. Il ne manque pas de culot, pense Mounia, il l'a insultée et maintenant il s'en excuse. Et brusquement elle comprend sa soudaine volte-face. Elle regarde dans la direction qui semblait avoir attiré son attention et s'aperçoit que son cabas se rapproche d'eux. Mounia sourit... Son cabas n'était pas celui dont elle voulait saisir, mais c'est celui qu'elle voit maintenant et qui, dans quelques secondes, sera à portée de main. — Oh ! Mon Dieu ! dit-elle, comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Toute cette débauche de colère a été déclenchée par la ressemblance de nos deux cabas ! Vous voyez bien que je ne suis pas une voleuse, monsieur ? — Oui ; je viens de m'en rendre compte, c'est pourquoi je vous demanderai d'être très indulgente à l'égard de ma pauvre personne et de pardonner mes hâtifs écarts de langage (A suivre...)