Bilan - 1 904 piqûres de scorpion, ayant entraîné 3 décès, ont été enregistrées durant le premier semestre de l'année dans la wilaya d'El-Oued.. Les communes de Reguiba, Nakhla, Hassi-Khelifa, Guemmar et Miyeh-Ouensa, sont les plus touchées par ce phénomène, au vu de leur vocation agro-pastorale, a indiqué le chef de service de la prévention au niveau local. Ce nombre élevé de piqûres de scorpions est aussi dû à l'absence d'hygiène dans les exploitations agricoles et au non-respect des mesures de prévention et des précautions nécessaires à prendre. Selon le même responsable, 90 % des cas d'envenimation au scorpion sont enregistrés dans les exploitations agricoles, alors que 10 % le sont à proximité des groupements d'habitations, d'où, dit Saïd Adouka, «la nécessité de multiplier les campagnes de sensibilisation au profit des exploitants agricoles». Les services de santé sont mis en alerte, en début de chaque saison estivale, selon Adouka, qui signale la prise en charge des victimes au sein des établissements hospitaliers et de santé de proximité. «Dans ces structures, on administre aux malades du sérum anti-venin de scorpion et on les garde en observation durant les premières heures qui suivent la piqûre», a-t-il assuré. Certaines sources locales ont cependant signalé l'indisponibilité de sérum antiscorpionique et d'ambulances dans les centres de santé des localités lointaines. Ce qui a été confirmé par les services de la prévention qui ont indiqué que le Sérum antiscorpionique (SAS) n'est pas disponible dans chaque unité et salle de soins. Ce qui veut dire que des localités lointaines sont, et seront toujours, privées de cette substance vitale. Par conséquent, en cas d'envenimation, les victimes des localités enclavées doivent faire un trajet de plus de deux heures pour rejoindre l'hôpital. Malheureusement, pendant tout ce temps perdu, le venin se propage dans tout le corps, rendant le plus souvent inutile les secours dispensés par les services de santé. Le problème se pose surtout quand les piqûres de scorpion ont lieu la nuit, car c'est à ce moment-là que ces animaux venimeux sortent, sans doute à la recherche de fraîcheur et de pitance. La direction de la santé, en collaboration avec les communes et la participation des Scouts musulmans algériens, a établi un programme de sensibilisation en direction des populations des localités les plus touchées par ce fléau.