Mission - L'évolution de la situation à la frontière du pays exige le reforcement de la sécurité en moyens humains et matériels. Face à une montée de l'activité terroriste dans la Tunisie voisine, la Gendarmerie nationale vient de renforcer le dispositif de sécurité mis en place sur la bande frontalière de la wilaya de Tébessa, par deux nouveaux escadrons des groupes des gardes frontières (GGF). Ces deux escadrons implantés à Bekkaria et El-Kouif, seront encadrés d'ici au mois d'octobre prochain par la 5e circonscription régionale des groupes gardes frontières, réalisée dans la localité d'El Aouinet, qui devrait couvrir également les wilayas de Souk Ahras et d'El-Tarf, selon l'APS qui cite ce corps de sécurité. Cette structure, la deuxième du genre en Algérie, devra assurer une formation pédagogique de qualité au profit des forces héliportées. La mobilisation de ces escadrons, s'inscrit dans le cadre des mesures de sécurité prises par le 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale pour la protection de cette bande frontalière, d'environ 300 km de long, assurée auparavant par 28 brigades de Gendarmerie nationale, 4 compagnies territoriales, 4 sections de sécurité et de recherche dont une est chargée de la sécurité des biens et des personnes, 2 unités de GGF à Bir El-Ater et Laouinet, et un escadron de sécurité motorisé. Les missions des unités des groupes des GGF, consistent à surveiller en permanence les zones frontalières, à observer et à détecter toute incursion de nature à porter atteinte à l'intégrité ou à la sécurité du territoire et à prévenir et réprimer l'immigration illégale et le trafic de carburant et des stupéfiants qui constituent, aussi une véritable menace. Le renforcement du dispositif sécuritaire intervient au moment où l'Algérie et la Tunisie ont décidé de renforcer leur coopération antiterroriste. Le ministre tunisien des Affaires étrangères en visite à Alger la semaine écoulée, avait souligné à Alger la nécessité d'intensifier la concertation et la coopération entre l'Algérie et la Tunisie pour faire face au terrorisme dans la région. «La situation sécuritaire dans la région exige davantage de concertation pour contrer le fléau du terrorisme», avait déclaré Othman Jarandi, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Il avait annoncé, dans ce sens, la décision de mettre en place une zone militaire dans le Sud tunisien pour surveiller et mettre un terme à la prolifération illégale d'armes, précisant que son pays travaillera en collaboration avec l'Algérie à cet effet. Auparavant, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait révélé en marge de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la wilaya de Tiaret, que l'Armée nationale populaire (ANP) a renforcé ses moyens et ses capacités sur les frontières Est du pays en raison des troubles que connaît la Tunisie où huit militaires tunisiens avaient été tués, près du mont Chaâmbi, dans la zone frontalière avec l'Algérie. L'attaque, qui n'a toujours pas été revendiquée, est la plus meurtrière depuis la révolution tunisienne de janvier 2011.