Restauration - Ces travaux, en prévision de la manifestation «Constantine capitale 2015 de la culture arabe», seront lancés depuis la rue Mellah-Slimane, l'artère principale de la Souika. Pour ce faire : quinze bureaux d'études franco-algériens spécialisés dans la réhabilitation du vieux bâti «ont été désignés» pour assurer les travaux de restauration du site et s'affairent à «boucler la phase étude» de la mise en valeur de la rue Mellah-Slimane. Les travaux de réhabilitation, arrêtés sur la base du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés (PPSMVSS), selon les services de la wilaya, seront pilotés par l'annexe de Constantine de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGEBC). Le lancement au mois d'août 2008 d'une opération pilote de réhabilitation de Souika devait toucher 65 maisons et 104 commerces, répartis sur quatre tronçons. Le projet n'ira pas jusqu'au bout. Sur les 22 maisons entamées dans une première phase, 4 seulement seront achevées et habitées. Il s'agit des bâtisses de Bab El-Djabia, situées aux n°s 12, 12-bis, 19 et 19-bis de la rue Mellah-Slimane. «L'arrêt des travaux pour les autres maisons est dû essentiellement à des lenteurs administratives pour la régularisation de la suite du marché, bien que les études soient déjà faites et certaines maisons d'une grande valeur architecturale en voie d'achèvement, alors que d'autres sont en phase de finalisation»,explique Nasreddine Touam, responsable de la cellule de réhabilitation de la vieille ville. L'expérience des quatre bâtisses de Bab El-Djabia est édifiante. Les travaux ont révélé un état de dégradation très avancée, ce qui a nécessité l'adoption d'un plan spécial, consistant au démontage et au remontage des maisons pierre par pierre, selon les précisions des spécialistes. «Il s'agit d'un résultat que nous considérons comme positif en dépit de plusieurs critiques émises contre cette opération, mais c'est l'histoire qui jugera à la fin», a estimé le même responsable. Il a souligné que «l'organisation de la manifestation ‘'Constantine, capitale de la culture arabe 2015'', est une opportunité pour la ville qui pourra bénéficier d'un dispositif réglementaire qui fixe les orientations et les opérations nécessaires pour protéger la vieille ville, mais le temps est trop court, et il faut agir rapidement». Les orientations et les cartes d'aménagement du PPSMVSS, a-t-on encore souligné, ont permis un «gain de temps considérable», dans la préparation des études de réhabilitation de la vieille ville de la cité du Vieux Rocher. Le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés de la médina de Constantine, outil d'urbanisme, dont la première phase a été entamée en 2008, visant à préserver le patrimoine est passé par trois étapes, validée chacune par l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Les deux premières étapes avaient concerné le diagnostic et les mesures d'urgence, puis l'étude historique et typologique axée sur un état descriptif des lieux ainsi que le mode d'intervention. La troisième étape du PPSMVSS a concerné la rédaction finale du projet sous forme d'orientations et de règlements.