Il n'y a pas de mauvaise affaire, mais plutôt de mauvais enquêteurs. Combien de fois les enquêteurs des forces de sécurité ont-ils entamé des investigations qui s'annonçaient, de prime abord, fastidieuses, voire barbantes. Face aux premières difficultés de ce genre, un enquêteur en herbe qui vient juste de tirer ses premières cartouches dans ce domaine si vaste et si complexe que celui de l'investigation policière, se laisse gagner par la lassitude avant d'abandonner tout simplement l'enquête et de clore le dossier. En effet, il est des affaires qui paraissent de prime abord d'autant plus barbantes que l'on ne veut pas s'y attarder et y consacrer ne serait-ce que quelques minutes de notre temps. Combien d'individus auxquels l'on avait volé des portables suite à un guet-apens ou suite à un simple tour de passe-passe de la part d'un voleur profitant de la cohue et du brouhaha régnant, à l'intérieur d'un bus. Cela est plus que fréquent et personne n'est en mesure de dire le contraire. Il est d'autant plus fréquent que certaines victimes qui d'un petit délit sont allées déposer plainte auprès des forces de sécurité territorialement compétentes sont rabrouées par un agent qui n'a pas trop envie de se casser la tête pour une affaire qu'il juge insignifiante, voire stupide. Toutefois un bon enquêteur ne sous-estime jamais un fait. Il est tel un rapace attentif de tous ses sens au moindre détail et à la moindre bribe d'information qui puisse ouvrir ne serait-ce qu'un petit passage pour lui permettre de remonter de fil en aiguille jusqu'à résoudre véritablement et réellement le dilemme sans pour autant se presser de clore le dossier. L'affaire qui a été traitée dernièrement par le tribunal criminel près la cour d'Alger illustre bien ce principe. Tout avait commencé lorsqu'une plainte avait été déposée pour enlèvement. Il s'est avéré par la suite que l'accusé et la victime se connaissaient non seulement bien mais étaient un couple. Toutefois et malgré tout, les enquêteurs qui avaient mené cette affaire ne se sont pas empressés de conclure à une simple et banale affaire passionnelle. Bien au contraire, les interrogatoires sont allés crescendo jusqu'à remonter aux véritables causes de cet enlèvement. C'est ainsi donc que les éléments de la PJ avaient découvert une grosse affaire de trafic et d'escroquerie dont les enjeux étaient estimés à plusieurs centaines de millions. C'est en quelque sorte le phénomène de l'arbre qui cache la forêt. Enfin, de quoi je me mêle ? KhelIi l'bir beghtah.