Indécision - Le flou persiste davantage quant au lancement de la 3G en Algérie. Deux déclarations sont attribuées au ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication en l'espace de vingt-quatre heures seulement. Moussa Benhamadi, dans une déclaration à «Tout sur l'Algérie», hier, vendredi, dément avoir déclaré que Djezzy doit régler son contentieux avec la Banque d'Algérie pour soumissionner à l'acquisition d'une licence de téléphonie mobile de troisième génération (3G). «Je n'ai jamais dit que Djezzy doit régler son contentieux avec la Banque d'Algérie» pour répondre à l'appel d'offres lancé par l'ARPT pour la vente de licences 3G», a déclaré Moussa Benhamadi. «Mes propos ont été déformés», assure M. Benhamadi avant de livrer la «bonne version» «J'ai dit que rien n'empêche Djezzy de participer à la 3G. Les trois opérateurs ont retiré le cahier des charges. Ils vont déposer leurs offres à l'ARPT. S'ils sont acceptés, ils recevront des licences provisoires. Après, ils vont remettre des attestations de la Banque d'Algérie, des Impôts et de la sécurité sociale à l'ARPT pour prouver qu'ils n'ont pas de contentieux avec ces institutions «Mercredi dernier, l'agence officielle APS rapportait une déclaration de M. Benhamadi où le ministre affirmait à partir d'Aïn Defla : «Pourtant, l'opérateur pourtant de téléphonie mobile Djezzy doit d'abord régler son différend avec la Banque d'Algérie (BA) avant de soumissionner pour une licence de la 3G.» «Djezzy relevant d'Orascom Telecom Algérie (OTA) a été pénalisé et il doit régler son dossier avec la Banque d'Algérie pour pouvoir soumissionner pour une licence de téléphonie mobile de 3e génération (3G)», avait précisé M. Benhamadi à la presse en marge de sa visite de travail et d'inspection à Aïn Defla. Le cahier des charges relatif à la 3G contient, avait-il dit, «des dispositions qui exigent des soumissionnaires l'obtention d'un quitus de la part de la Banque d'Algérie pour pouvoir bénéficier d'une licence d'exploitation», avait-il ajouté, soulignant que cette disposition «n'est pas spécifique à l'Algérie». Selon le ministre, «l'opérateur Djezzy a été interdit de transférer ses avoirs vers l'étranger et cela l'empêche d'accéder au futur marché de la 3G en Algérie». M. Benhamadi avait expliqué qu'il existait «deux phases à respecter pour l'octroi de la 3G à savoir une attribution provisoire de la licence et un décret portant attribution finale de la licence». Alors une agence de l'envergure de l'APS pouvait-elle «déformer» les propos d'un ministre algérien, ou c'est tout bonnement le dossier Djezzy qui devient de plus en plus embarrassant. En tout cas, ce n'est pas la première fois que l'on fait le lien entre les deux dossiers, la 3G et Djezzy. En avril dernier, Moussa Benhamadi avait été clair devant les membres de la Commission parlementaire du transport, de la poste et des télécommunications. Le lancement de la 3G « se fera juste après l'acquisition de Djezzy par l'Etat», avait-il déclaré. Et d'ajouter : «Je reconnais avoir annoncé, à plusieurs reprises, des dates pour le lancement de la 3G, mais cela dépend entièrement de l'achat par l'Etat de l'opérateur Djezzy.»