Résumé de la 30e partie - Mounia s'attendait à ce que le médecin l'appelle le jour même pour se faire pardonner le rendez-vous raté. Mais deux semaines se sont écoulées sans qu'il se manifeste. Oh ! Mounia, je ne te demande pas de le supplier... Pourtant, quand on veut réussir dans la vie, il faut parfois supplier... On dit même chez nous qu'il faut embrasser le chien sur sa gueule jusqu'à lui arracher le bien qu'il détient. — Oh ! Nadjet ! Laisse de côté les proverbes animaliers... s'il te plaît. Après un court moment de silence, Mounia lâche : — Je sais pas ce qui a dû se passer... Après s'être réconciliée avec lui, elle s'est arrangée pour inventer à mon sujet un tas d'histoires malsaines qui l'ont incitée à m'oublier. Comme elle est belle... oui.... oui... je reconnais qu'elle est belle, elle n'a eu aucune peine à le convaincre qu'elle est mieux que moi sur tous les plans, si tu vois ce que je veux dire, Nadjet... — Oui, je vois ce que tu veux dire et je pense que tu as raison. Il y a des femmes qui utilisent la beauté que le Créateur leur a octroyée comme une arme redoutable ! — Oh ! Cette femme, je la déteste, je la hais, tu ne peux pas t'imaginer à quel point. Parfois, je me dis... Elle se tait parce que le téléphone retentit. Elle se saisit du combiné avant même que la première sonnerie ne s'arrête. — Allô ? Oui. Mounia a failli tomber en syncope parce qu'elle a reconnu la voix de l'assistante du jeune médecin ! Le moment de surprise passé, Mounia répond à la jeune assistante. — Oui, je suis Mounia... Et vous si je juge d'après votre voix, vous êtes l'assistante du médecin qui soigne ma mère. — Bravo ! J'ignorais que ma voix était reconnaissable... — Bon... Que voulez- vous ? Si c'est pour le rendez-vous de ma mère, il est encore loin... — C'est précisément pour cette raison que je vous appelle... — Vous voulez avancer le rendez-vous de ma mère ? — Non... Quelle idée. Je vais vous expliquer. J'ai envie de vous voir pour discuter avec vous. Comme je ne voulais pas vous déranger, je me suis dit que je n'avais qu'à attendre le rendez-vous de votre mère... Mais comme celui-ci n'est que dans trois mois, je me suis permis de vous appeler. —Hum. Je comprends. Et pour me dire quoi, s'il vous plaît ? (A suivre...)