Résumé de la 24e partie - Mounia regrette d'avoir accepté trop vite l'invitation à déjeuner du jeune médecin. Nadjet s'exclame : — Lui aussi réfléchira... — Oui, c'est vrai. Tu vois, Nadjet ? Toi et moi raisonnons de la même manière... — Oui...parce que si cette assistante te regarde de travers et te défie, cela signifie qu'elle n'est pas une simple assistante... Je suis certaine qu'elle a beaucoup avancé dans sa relation avec ce médecin... J'ai même l'impression qu'elle est prête à tout pour défendre ce qu'elle doit considérer comme un acquis. — Bof ! Qu'elle fasse ce qu'elle veut ; elle ne me fait pas peur... — Oh ! Il ne s'agit pas d'avoir ou de ne pas avoir peur d'elle, Mounia. La situation est délicate... Mets-toi à sa place. Tu accepterais qu'une autre femme vienne te prendre l'homme avec qui tu t'apprêtes à te fiancer ? L'homme en qui tu as placé tous tes espoirs ? — C'est délicat, en effet, lorsqu'on a des scrupules... — Et des scrupules, je sais que tu en as à en revendre... C'est pourquoi je te demande de bien réfléchir avant d'avancer dans ta relation avec ce jeune médecin... — Oui, je dois bien réfléchir... Tu as raison, Nadjet... — Cela dit Mounia, nous ne savons pas si ce médecin cherche une relation durable, c'est-à-dire une épouse ou juste une belle aventure à ajouter à toutes celles qu'il a dû vivre jusqu'ici... Et si tu te bats contre cette malheureuse pour avoir le droit de faire seulement partie du palmarès et des frasques d'un aventurier, ce serait malheureux ! Tu ne trouves pas ? Mounia regarde Nadjet en hochant la tête doucement de haut en bas en signe d'acquiescement : — Tu as raison, Nadjet... Je dois d'abord m'assurer qu'il n'a pas envie de s'amuser seulement. C'est pour cette raison que j'aurais dû lui demander de reporter son rendez-vous. — Mais il n'est pas trop tard...Tu peux toujours l'appeler pour annuler... — L'appeler ...chez lui ? Mais je ne sais pas s'il est toujours chez lui ou s'il est déjà sorti... — Pour le savoir, il n'y a pas trente-six mille solutions. Le téléphone est devant toi et ce n'est pas toi qui payes. — Oui... Je vais l'appeler et lui dire qu'aujourd'hui, je suis tellement débordée que je ne déjeune pas. — C'est ça ! Il te prendra pour une Japonaise et il croira que nous fabriquons des fusées dans notre bureau ! ironise Nadjet. (A suivre...)