Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a mis en garde hier, mardi, contre les risques d'une «action punitive» en Syrie en réponse à l'utilisation d'armes chimiques. «Nous devons considérer l'impact qu'aurait une action punitive sur les efforts pour empêcher d'autres effusions de sang et faciliter un règlement politique du conflit», a-t-il déclaré à la presse. Il a aussi estimé que toute action militaire devait passer par le Conseil de sécurité de l'ONU, qu'il a exhorté à «surmonter le blocage» actuel entre Occidentaux et Russes. «Je demande aux membres (du Conseil) de s'unir et de définir une réponse appropriée au cas où les accusations (à propos des armes chimiques) se révèleraient vraies», a-t-il déclaré. Il a semblé critiquer la volonté affichée par les Etats-Unis de s'engager dans une opération militaire en Syrie sans aval préalable de l'ONU. «Toute action future, en tenant compte du résultat des analyses (d'échantillons recueillis sur place par les enquêteurs de l'ONU) devra être examinée par le Conseil de sécurité», a-t-il affirmé. «Je lance un appel pour que tout soit traité dans le cadre de la charte des Nations unies». Pour M. Ban, aux termes de cette charte, «l'usage de la force est légal uniquement quand il s'agit (pour un Etat membre) de se défendre, conformément à l'article 51 de la Charte, ou quand le Conseil de sécurité a approuvé une telle action» militaire. M. Ban a confirmé qu'à Saint-Pétersbourg (Russie), où se tient un sommet du G20, il «profiterait de cette réunion pour discuter avec les dirigeants mondiaux» de la crise syrienne.