Sortie n Mohamed Laksaci a présenté hier le rapport annuel sur l'évolution économique et monétaire en Algérie en 2012. A cette occasion, le gouverneur de la Banque d'Algérie a abordé un certain nombre de questions intéressant de près le citoyen. S'agissant des crédits à la consommation (immobilier et hypothécaire), Mohamed Laksaci a affirmé qu'ils «n'ont pas été complètement suspendus», précisant que la décision de l'application des crédits à la consommation n'est pas du ressort de la Banque d'Algérie. «Notre mission est de créer et gérer la centrale de risque regroupant les informations des entreprises et des particuliers permettant aux banques de se protéger contre les risques de crédit». Interrogé sur l'augmentation de l'allocation voyage tant attendue par les Algériens, M. Laksaci s'est contenté de dire que «nous sommes en train d'y travailler». Sur la lutte contre le marché noir de la devise, le gouverneur de la Banque d'Algérie rappellera que le dispositif réglementaire relatif à la création des bureaux de change existe déjà depuis 1995, sans pour autant expliquer clairement quelles sont les raisons qui bloquent la création de ces bureaux de change. Plus loin, il ajoute : «Il y a le problème de traçabilité et de marge qu'il faut prendre en considération. Sur un autre plan, le gouverneur de la Banque d'Algérie a indiqué que «beaucoup de procès-verbaux (PV) ont été établis par la Banque d'Algérie en ce qui concerne des opérations liées au commerce extérieur». Ces procès-verbaux d'infraction à la législation de change sont établis par des inspecteurs assermentés de la Banque d'Algérie, en application des dispositions de l'ordonnance 96-22 modifiée et complétée. «277 opérateurs économiques ont été interdits de domiciliation bancaire et de transfert de fonds vers l'étranger entre 2007 et 2012 par la Banque d'Algérie. Entre 2010 et 2012, les inspecteurs assermentés de la Banque d'Algérie ont établi également 186 procès-verbaux d'infraction à la législation de change», a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Laksaci a indiqué que les réserves de change de l'Algérie s'élèvent à 190,66 milliards de dollars en 2012 . «L'encours des réserves de change (non compris l'or) s'élève à 190,66 milliards de dollars à fin décembre 2012 contre 182,22 milliards de dollars à fin décembre 2011», a-t-il conclu. Le taux d'inflation arrêté à juillet 2013 est de 6,2 % , a affirmé, hier mercredi, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, lors de sa présentation du rapport annuel sur l'évolution économique et monétaire en Algérie en 2012. Le taux d'inflation annuelle en Algérie est passé de 4,5% en 2011 à 8,9% en 2012, un «pic historique» dû essentiellement à l'envolée des prix de certains produits frais au premier semestre de cette année. Cette tendance haussière s'explique, selon lui, par «la hausse des prix de quelques produits frais, particulièrement la viande ovine qui a contribué davantage à l'inflation des prix intérieurs en 2012 (49,65%) sachant que les facteurs endogènes inhérents aux dysfonctionnements persistants des marchés intérieurs continuent d'amplifier l'effet prix. L'inflation fondamentale s'est accrue à 5,7% en 2012 après s'être stabilisée en 2011 (4,5%) et 2,4% en 2009. Rappelons que l'inflation en Algérie avait atteint en moyenne 3,8% sur la période 1998-2012.