Avis - Avec des réserves de change de près de 190 milliards (mds) de dollars, la situation financière de l'Algérie demeure «confortable» en dépit d'un léger déficit de la balance des paiements. Les réserves de change, or non compris, ont tout de même diminué à 189,75 mds de dollars à fin juin dernier, soit une baisse de près d'un milliard de dollars par rapport à la fin 2012 lorsqu'elles étaient de 190,66 mds usd. Elles sont restées quasi inchangées par rapport à la fin du premier trimestre de l'année, a précisé hier le gouverneur de la Banque d'Algérie en présentant la note de conjoncture financière du premier semestre. «La stabilité des avoirs extérieurs conforte la position financière extérieure nette de l'Algérie», s'est-il réjoui. Le stock d'épargnes financières du Trésor, c'est-à-dire les épargnes sur ses comptes ouverts à la BA, a, en outre, augmenté de 288,58 mds de DA au cours des six premiers mois de l'année. Ainsi, le solde du Fonds de régulation des recettes (FRR) et le compte courant du Trésor s'est élevé à 6 002,04 mds de DA (près de 80 milliards de dollars) à fin juin contre 5 713,46 mds de DA (plus de 75 milliards usd) à fin 2012. Par ailleurs, le prix moyen mensuel du pétrole algérien fluctuait entre 101,45 usd et 115,72 usd au premier semestre, soit une moyenne semestrielle de 108,65 usd contre 113,37 usd au cours de la même période en 2012. Sur un autre volet, Mohamed Laksaci dira que «les importations de biens augmentaient de 20 % à 23,54 mds usd au premier semestre» contrairement aux exportations hors hydrocarbures qui «restaient faibles, à quelque 682 millions usd seulement au premier semestre. M. Laksaci n'a pas manqué de relever la hausse continue des importations de véhicules ces deux dernières années, ce qui a boosté les importations des produits pétroliers, les faisant croître de 90,2 % au premier semestre par rapport à la même période en 2012. Les crédits bancaires à l'économie ont, eux aussi, progressé de 14 % à 4 902,5 milliards de DA à la fin du 1er semestre de l'année en cours par rapport à la même période de 2012. Cette progression représente près du double de la croissance des crédits à l'économie enregistrée à fin juin 2012 par rapport au 1er semestre de 2011 (7,76 %). Elle avoisine le taux d'expansion de toute l'année 2012 (15,3 %), selon les précisions fournies hier mercredi par le gouverneur de la Banque d'Algérie lors de la présentation des tendances financières et monétaires du pays. A fin mars dernier, les crédits bancaires à l'économie progressaient de 6,2 % par rapport à la fin 2012, à 4 568,5 mds de DA, a-t-il rappelé. Cette croissance a été plus soutenue au deuxième trimestre de l'année avec un taux de 7,3 %. En outre, le dispositif de «débureaucratisation» des procédures bancaires, mis en place par le gouvernement en janvier dernier, a «rendu plus effectif le développement des crédits sains aux PME», a-t-il soutenu.