Résumé de la 2e partie - Le coelacanthe actuel mesure 1,50 m de long pour environ 65 kg. Le bout de sa queue a une frange très particulière d'où le nom de nageoire en pompon donné à l'animal. Avec son squelette partiellement ossifié, son corps couvert d'écailles, parsemé d'épines et de tubercules, le coelacanthe a tout du poisson préhistorique. Sa vessie natatoire, qui fut à l'origine un organe respiratoire, ne joue plus aucun rôle dans la respiration. En fait, les caractéristiques anatomiques du coelacanthe en font un poisson différent des autres : ses nageoires paires, pectorales et pelviennes sont musculeuses et armées d'un squelette. Il les utilise en alternance à droite et à gauche. Il possède un poumon à droite ; à gauche, il a dégénéré. Celui de droite est devenu un organe infiltré de graisse, allégeant ses déplacements à la manière d'une vessie natatoire. Quant au jackalope, un animal imaginaire du folklore américain, c'est un mélange entre un lièvre (jackrabbit) et une antilope (antelope). Il est habituellement représenté comme un lièvre avec des bois. On l'appelle aussi parfois «lapin cornu» (horny bunny). La légende le dit très farouche et difficile à observer, d'ailleurs on n'a jamais pu capturer de spécimen vivant. En revanche, on peut l'entendre, puisqu'il imite la voix humaine à la perfection. Les cow-boys avaient parfois la surprise, le soir autour du feu, d'entendre leurs chants répétés fidèlement par une voix aux alentours. Les trophées présentant des (fausses) têtes de jackalope abondent aux Etats-Unis d'Amérique, et Ronald Reagan lui-même en possédait un dans son ranch, aimant à dire qu'il avait lui-même chassé l'animal. Il est très probable que la légende des jackalopes vienne de la vision de lapins atteints d'un papillomavirus, qui provoque des tumeurs noirâtres allongées sur le corps de l'animal, parfois en forme de cornes sur leur tête. Dès les années 1930, des cartes postales montrent des jackalopes vendus aux Etats-Unis. Des lièvres cornus faisaient déjà partie depuis longtemps du bestiaire imaginaire d'Allemagne et d'Autriche : le rasselbock, le wolpertinger... et on peut imaginer que les migrants venus d'Europe centrale ont importé leurs légendes avec eux. L'océan, ce monde vaste, continue d'étonner. Il a été habité également par le lapin atteint de papillomavirus. Inspiré de l'animal, un groupe de musique canadien porte le nom de Jakalope, (variante graphique anglophone de jackalope). Sur la pochette de leur premier album It Dreams (2004), on y retrouve la photo de la tête d'un jackalope. (A suivre...)