Grève - Un suivi oscillant entre 65% et 90% pour les syndicats. 6.77% pour le ministère. Une bataille de chiffres en règle que se livrent les deux éternels protagonistes. Ainsi, et comme un mauvais feuilleton, c'est reparti pour une nouvelle année de tension dans le secteur de l'éducation. Et encore une fois, ministère et syndicat ont croisé le fer au courant de la semaine. Arrêter un chiffre de suivi reste pourtant un exercice hautement difficile, tant les écarts sont faramineux. Ainsi, pour le ministère, le taux de suivi aurait atteint 6,77 % au niveau de tous les établissements scolaires. Dans le détail et toujours selon le ministère, le taux de suivi de la grève est de 26,37 % pour le secondaire et de 1,84% pour le moyen et de seulement 0,33% pour le cycle primaire, a avancé, hier, lundi, un communiqué du ministère de l'Education nationale soulignant que les portes du dialogue étaient ouvertes à tous les partenaires sociaux. Des chiffres loin d'être partagés par le CNAPEST qui avait appelé à cette grève pour revendiquer le règlement de certaines questions d'ordre socioprofessionnel dont la révision des statuts des travailleurs de l'Education et la réhabilitation des anciens enseignants exclus de la promotion, car ne disposant pas de diplôme universitaire. Ainsi, et dans une déclaration à l'APS, le Coordinateur national du CNAPEST, Nouar Larbi a affirmé que le taux de suivi de la grève oscillait entre 65% et 90% au niveau des établissements de l'enseignement primaire rejetant les chiffres avancés par la tutelle qu'il qualifie de «faux». Il a, en outre, indiqué que la grève «se poursuivra demain mardi (aujourd'hui)» rappelant que son syndicat n'avait pas participé à la rencontre tenue, hier, entre les représentants des syndicats et le ministère de tutelle. Dimanche, le Chef de cabinet du ministre de l'Education nationale, Abdelmadjid Hedouès avait reçu, les représentants des syndicats agréés pour écouter les préoccupations des partenaires sociaux et promouvoir le dialogue autour de questions socioprofessionnelles. Une rencontre durant laquelle les représentants des syndicats ont été informés de l'état d'avancement du traitement de certaines questions. A l'issue de cette rencontre, le directeur des ressources humaines a tenu à présenter un exposé détaillé sur les examens et concours professionnels permettant la promotion de certains corps à des grades plus élevés, prévus pour le mois de novembre 2013. Le directeur de la formation a, de son côté, passé en revue le dispositif mis en place pour la promotion des enseignants des cycles primaire et moyen qui pourront désormais prétendre au grade de professeur d'enseignement primaire ou moyen. Tout un programme en l'occurrence qui pêche pourtant par ses résultats tant les victimes restent les mêmes... les élèves.