Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) se dit non convaincu par les solutions proposées par le département du l'éducation nationale. Ce dernier tire la sonnette d'alarme et a appelé à un sit-in la semaine prochaine devant le siège du ministère de l'Education. A peine un mois après la rentrée scolaire 2013-2014, certains établissements de l'éducation national ont entamé une grève depuis hie, à l'instar du lycée El Idrissi sis à la place du 1er Mai qui a fermé ses portes sans aucun préavis. «Nous sommes en grève, c'est le seul moyen pour revendiquer nos droits», nous a indiqué un enseignant. Avant d'ajouter «cette grève se poursuivra jusqu'à la résolution de nos problèmes». Les lycéens font le va-et- vient autour de ce lycée, s'interrogeant sur la finalité de cette grève. «Je ne sais pas s'il y aura cours demain ou pas», nous a confié une lycéenne. D'autres établissements ne semblent pas être intéressés par cette grève. C'est le cas du lycée Ibn El-Nas à proximité du lycée El Idrissi. Les cours se déroulent normalement, les enseignants rassurent leurs élèves qu'il n'y aura pas de grève. «Je ne suis pas au courant de cette grève», déclare un enseignant rencontré à la cour du lycée. Le bureau national de l'Unpef rassure de sa part que cette grève ne le concerne pas et que ce n'est pas lui qui a appelé à cette grève. «Je n'ai aucune information sur l'objectif de cette grève», nous a affirmé un membre du bureau national. La coordination, selon une source, a décidé de soutenir cette grève qui est un moyen légitime pour réclamer les droits de l'enseignant. «Le ministère de l'Education nationale était informé de cette protestation mais il prend les choses à la légère. Ce n'est nullement de l'intérêt des élèves», indique une source. Avant d'ajouter «le ministre n'a pas d'autres choix que de régler les problèmes soulevés». Les syndicats reçus au ministère Par ailleurs, le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, Abdelmadjid Hedouès, a reçu, avant hier, en son siège en présence de cadres de l'administration centrale, les représentants des syndicats agréés pour écouter les préoccupations des partenaires sociaux et promouvoir le dialogue autour de questions socioprofessionnelles soulevées. Ce dernier a fustigé les allusions à la grève et souligné la nécessité de bien réfléchir avant de passer à l'acte de grève», a ajouté la même source. Il est à noter que les revendications des employés et la prise en charge de leurs préoccupations sont soulevées dans le cadre de la loi. Les partenaires ont examiné plusieurs questions d'intérêt commun dont les statuts particuliers des travailleurs des corps spécifiques de l'éducation et les dossiers relatifs à la médecine du travail, au logement et à la prime de zone, souligne la même source. Dans ce sens, les représentants des syndicats ont été informés de l'état d'avancement du traitement de certaines questions. Dans ce contexte, le directeur des ressources humaines a présenté un exposé détaillé sur les examens et concours professionnels permettant la promotion de certains corps à des grades plus élevés, prévus pour le mois de novembre 2013. De son côté, le directeur de la formation a passé en revue le dispositif mis en place pour la promotion des enseignants des cycles primaire et moyen qui pourront désormais prétendre au grade de professeur d'enseignement primaire ou moyen. Il a évoqué l'existence de dossiers en cours de concrétisation dont ceux relatifs à la prime de zone et aux logements dans les wilayas du sud ajoutant que les autres dossiers seront soumis aux parties concernées avec le concours d'autres secteurs. Le chef de cabinet a fait part de la disponibilité de la tutelle à «traiter toutes les revendications légitimes qui s'inscrivent au titre de ses prérogatives et œuvrer à trouver les solutions à d'autres problèmes qui ne concernent pas le secteur de l'éducation uniquement», précise la même source. Par ailleurs, ce dernier a annoncé au nom du ministre de l'Education la tenue prochaine de séances de travail avec chaque organisation syndicale pour examiner les préoccupations de chacune précisant que «les portes du ministère sont ouvertes à tous les partenaires». Il a, également tenu à rassurer la famille de l'éducation que «le ministre et tous les cadres du ministère œuvrent à garantir la stabilité socioprofessionnelle et éducative à tous au mieux des intérêts de nos enfants et de ceux des travailleurs».