Garantir la stabilité socioprofessionnelle et éducative de nos enfants Une grève paralyse les trois paliers du secteur de l'éducation depuis hier. Allons-nous vers un déblocage de situation qui prévaut au sein de la famille de l'éducation? Tout porte à le croire après la rencontre studieuse tenue dimanche dernier entre le chef de cabinet du ministre de l'Education nationale, Abdelmadjid Hedouès et les représentants des syndicats agréés. Le Conseil national autonome des enseignants de l'éducation secondaire et technique (Cnapest) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) avaient lancé un ordre de grève reconductible à compter d'hier, lundi. Cette entrevue, selon un communiqué du département ministériel de Abdelatif Baba Ahmed, a été organisée pour «écouter les préoccupations des partenaires sociaux et promouvoir le dialogue autour de questions socioprofessionnelles.» La rencontre a tout de même accouché d'un acquis pour les enseignants, quant à la promotion de certains corps à des grades plus élevés, prévus pour le mois de novembre 2013. Pour ce faire, un dispositif a été mis sur pied pour la promotion des enseignants des cycles primaire et moyen qui «pourront désormais prétendre au grade de professeur d'enseignement primaire ou moyen.» L'autre acquis réside dans l'évocation par le SG du ministère de l'existence de «dossiers en cours de concrétisation» dont ceux relatifs à la «prime de zone et aux logements dans les wilayas du Sud» ajoutant que les autres dossiers, en particulier la médecine du travail, seront soumis aux parties concernées avec le concours d'autres secteurs. Concernant le délicat problème de la médecine du travail qui exige des solutions objectives au profit du personnel enseignant, il y a lieu de savoir que ce sont 106.000 enseignants qui sont atteints de maladies chronique telles que le diabète, l'hypertension, etc...selon le Cnapest. Le SG du ministère, A. Hedouès, a reçu les représentants des syndicats au siège du ministère de l'Education en présence de cadres de l'administration centrale dans «le cadre de la politique de suivi et d'évaluation continue des revendications des employés et la prise en charge des préoccupations soulevées dans le cadre de la loi», précise-t-on. Les représentants des syndicats ont été ainsi informés de l'état d'avancement du traitement de certaines questions. Le chef de cabinet, qui «a fustigé les allusions à la grève» (planifiée à partir d'hier) a souligné la nécessité de «bien réfléchir» tout en faisant part de la disponibilité de la tutelle à «traiter toutes les revendications légitimes qui s'inscrivent au titre de ses prérogatives et oeuvrer à trouver les solutions à d'autres revendications qui ne concernent pas le secteur de l'éducation uniquement» précise-t-on encore. Hedouès a, d'autre part, annoncé la tenue prochaine de séances de travail avec chaque organisation syndicale pour examiner les préoccupations de chacune d'elles précisant que «les portes du ministère de la Santé sont ouvertes à tous les partenaires». Il a également tenu à rassurer la famille de l'éducation que «le ministre et tous les cadres du ministère oeuvrent à garantir la stabilité socioprofessionnelle et éducative à tous, au mieux des intérêts de nos enfants et de ceux des travailleurs.» La Coordination nationale des enseignants et professeurs de l'enseignement fondamental avait appelé à un mouvement de grève à compter d'hier lundi, alors que le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) avait appelé à un sit-in mercredi dernier devant le siège du ministère de l'Education, rappelle-t-on. Le coordinateur du Cnapest, Nouar Larbi, avait déclaré à la presse que «les promesses annoncées par la tutelle afin de trouver une solution objective aux doléances des enseignants sont restées lettre morte et qu'à ce jour, rien de concret n'a été réalisé sur le terrain».Selon Nouar Larbi, le Cnapest a été invité comme observateur à la tenue de la tripartite qui aura lieu le 10 octobre.