Ali est architecte dans une entreprise publique. Rencontré dans le train sur la ligne Alger-El-Affroun, il nous affirme que cela fait onze ans (depuis 1993) qu?il utilise ce moyen de transport pour se rendre à son travail à Alger et pour rentrer chez lui le soir. L?une des raisons qui l?ont incité à choisir celui-ci est lié à un problème de santé. «Les déplacements par bus provoquent en moi des vertiges, surtout en été. C?est infernal», fait-il remarquer. Le jeune homme évite donc d?emprunter ce moyen de transport afin de ménager sa santé, mais à cette raison se greffe une seconde, d?ordre financier. «Le train revient moins cher aux usagers. Je parle des moyennes distances». Entre 44 DA et 70 DA, son choix est fait. Il doit être aussi celui des autres voyageurs. «Il est facile de constater que cela fait beaucoup, surtout quand on connaît le profil des passagers. Alors, pour un salaire moyen de 15 000 DA, ce n?est certainement pas donné», affirme-t-il. Le seul hic, pour Ali, ce sont «la lenteur et les retards». «La distance de 66 km entre Alger-El-Affroun est couverte en 1h 40 min, en cas de ponctualité bien évidemment. Mais il faut toujours compter avec les retards, surtout en hiver. Ce qui fait que quelquefois, on met jusqu?à 2 h 30 min pour rallier notre destination. En revanche, le bus met une heure maximum», indique-t-il. Sortie chaque jour tôt le matin pour Ali qui prend le train de 7h afin de rejoindre Alger à 8h 40min. «Connaissant le problème, mon responsable est indulgent», relève-t-il. Le retour, après la fin de la journée de travail à 16 h, se fait de la même manière. «J?arrive à mon domicile à 19 heures», souligne-t-il.