Silence - Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, n'a communiqué ni avant ni après la rencontre qu'a livrée son équipe contre le Burkina Faso en match aller du dernier tour des éliminatoires du Mondial-2014. Vahid Halilhodzic est-il chèrement payé pour ne pas s'adresser à la presse du pays qui l'emploie ? Le patron des Verts a-t-il un problème avec les journalistes au point de les éviter comme la peste ou le choléra ? En tous les cas, il n'est pas du tout normal que le sélectionneur national ne puisse pas s'exprimer et remplir une partie du contrat qui le lie à la Fédération algérienne de football, à la veille d'un aussi important match contre le Burkina Faso. Il ne l'a fait ni à Alger, au moment du stage de préparation de la sélection pour expliquer ses choix et le déroulement du travail en prévision de ce déplacement en terre burkinaise, ni à Ouagadougou, quelques heures avant le coup d'envoi. Encore plus étonnant, Halilhodzic a dépêché son adjoint, Noureddine Korichi, à la conférence de presse d'après match, comme ce fut le cas pour Paul Put, le sélectionneur des Etalons, qui a affronté la presse de son pays et les représentants des médias présents dans la capitale burkinaise. Les raisons, nous dit-on, de cette énième absence, c'est l'énervement du coach qui n'aurait pas accepté le sort de la partie à cause de l'arbitrage du Zambien Janny Sikazwe. Mais est-ce une raison valable pour faire l'impasse sur l'obligation de communiquer avec les Algériens à travers les professionnels du métier ? Non, bien évidemment. D'ailleurs, tout le monde a communiqué, que ce soit les joueurs ou le président de la fédération, Mohamed Raouraoua. Quant à l'opinion, elle est restée frustrée de ne pas entendre Halilhodzic nous expliquer le choix de son onze rentrant, la manière avec laquelle a joué l'équipe, les points positifs et négatifs, les premiers enseignements tirés, son avis sur l'adversaire, comment va-t-il préparer la manche retour et sur un tas d'autres questions qui brûlent les lèvres des journalistes. Pourtant, Vahid n'est pas un entraîneur de club où il est obligé de s'exprimer chaque week-end, comme le font tous les techniciens professionnels à travers le monde. Il a des rendez-vous bien séparés dans l'année, soit aux dates Fifa, qui lui permettent de bien préparer ses interventions et donner l'essentiel des informations sur l'équipe nationale aux médias. Ce vide non comblé par le sélectionneur, en matière de communication, ouvre forcément la voie à toutes les supputations et autres interprétations qui peuvent aller dans tous les sens. Espérons qu'à l'avenir, Halilhodzic aura plus d'égards et fera preuve de plus de disponibilité envers la presse qui n'est que le relais de ces millions de supporters algériens qui vibrent sans arrêt pour leur équipe nationale. La déception Guedioura affirme qu'il n'était pas blessé Plusieurs joueurs algériens couraient le risque d'être privés de la rencontre retour face au Burkina Faso, qui aura lieu le 19 novembre prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Le seul qui est passé à la trappe est le milieu de terrain de Crystale Palace, Adlène Guedioura. Pourtant, ce dernier n'a fait son apparition sur le terrain qu'à la 68e minute. Il n'a pas trop attendu pour voir l'arbitre zambien lui brandir un carton jaune. En effet, après seulement quatre minutes et suite à un petit contact avec un joueur burkinais, Guedioura a vu le ciel lui tomber sur la tête lorsque l'arbitre lui a sorti la «biscotte» jaune. Sur son compte twitter, le joueur algérien revient sur sa frustration. «De retour du match, (j'ai) vraiment les «boules» pour deux raisons : le dénouement du match et le fait de ne pas pouvoir jouer au retour. Mais je reste confiant dans le fait qu'au match retour, nous saurons faire la différence», a-t-il expliqué sur Twitter. Mais le plus étrange dans l'histoire, c'est qu'il a assuré qu'il ne souffrait d'aucune blessure, alors que l'on annonçait qu'il sera remplaçant à cause d'un petit bobo. «Encore merci pour le soutien, c'était un plaisir de voir un public si nombreux au stade.» Finalement, Halilhodzic a-t-il voulu préserver son joueur ou lui a-t-il tout simplement préféré Yebda ? Allez savoir !