Evénement n Le coup d'envoi du 18e Salon international du livre d'Alger (Sila) a été donné hier au Palais des expositions des Pins Martimes (Safex). C'est le Premier ministre, Abdelmalek Sellal qui, en présence de la ministre de la Culture Khalida Toumi, a inauguré ce rendez-vous livresque. Placé sous le thème de «Ouvre-moi au monde», il se poursuivra jusqu'au 9 novembre. Pour rappel, un millier d'éditeurs algériens et étrangers, sont attendus à ce rendez-vous, désormais inscrit dans l'agenda culturel international et qui, d'édition en édition, gagne en notoriété. On attend en effet 922 exposants de 44 pays représentant quatre continents (l'Algérie est représentée à elle seule par 260 maisons d'édition). Cette 18e édition du Salon du livre international d'Alger intervient dans un contexte où un projet de loi sur le livre est soumis à l'Assemblée populaire nationale. D'abord, la particularité de ce texte tient du fait qu'il considère le livre comme «une force économique», d'où le souhait pressant du gouvernement de l'exporter. C'est ainsi que le gouvernement planche sur une politique consistant à encourager l'exportation du livre algérien à l'étranger. Les éditeurs, à l'instar de Chihab, d'APIC ou encore de Barzakh, pour lesquels ce texte va permettre de faire connaître le livre algérien dans les librairies étrangères, donc assurer «la promotion de la créativité algérienne dont le livre est le meilleur vecteur», espèrent que, grâce à ce projet de loi, toutes les chaînes de l'industrie nationale du livre seront remises en état et que cette dernière (l'industrie du livre) soit menée par une politique efficace, durable et rentable. Ce projet de loi vise également à soutenir la distribution du livre à l'échelle nationale. Ainsi, le livre va bénéficier de la distribution nationale suivant une démarche efficiente. Mais, pour ce faire, les circuits de distribution du livre doivent être renforcés afin d'être à la portée du citoyen sur tout le territoire national. C'est ce que le projet de loi prévoit aussi. Cela ne pourrait se faire que s'il existe un réseau de librairie dense et soutenu. Ainsi, le ministère de la Culture en partenariat avec les collectivités locale, insiste sur l'ouverture de nouvelles librairies notamment à l'intérieur du pays, et plus particulièrement dans le Sud. Pour l'édition 2013, le Sila mettra, à titre de rappel, à l'honneur la Fédération Wallonie-Bruxelles au vu de la riche expérience de cette région de Belgique dans les domaines de la littérature et de l'édition. La Chine viendra se joindre, pour la première fois dans l'histoire du salon, à la quarantaine d'exposants étrangers. Par ailleurs, ce Salon se distingue par une participation jamais enregistrée jusque-là. Une présence qui est en hausse de 22 % par rapport à 2012. L'objectif d'ailleurs du comité d'organisation est d'atteindre en 2015 pour sa vingtième édition, un niveau proche des meilleurs Salons du livre au monde. Yacine Idjer