Nouveauté n Le prochain Salon international du livre d'Alger (Sila) dans sa 18e édition, se tiendra du 30 octobre au 9 novembre au Palais des expositions des Pins maritimes. Prévu habituellement pour la fin de ce mois de septembre, ce rendez-vous livresque est décalé, selon les organisateurs, afin d'éloigner le Salon des grandes chaleurs de l'été, d'une part, et d'autre part, pour permettre aux écoliers qui se retrouveront en période de vacances, de pouvoir se rendre à ce Salon qui draine des centaines de maisons d'édition et des milliers de titres de livres scolaires et autres. Pour les amateurs des bons feuillets, de nombreux titres les attendent en effet. Parmi ces nouvelles publications, la littérature se taille la part belle avec des plumes connues et reconnues qui signent de nouvelles œuvres. Côté romans, Kamal Daoud, prix Mohammed Dib, récidive avec un nouveau titre, Meurseult contre-enquête. Il signe cette nouvelle parution aux éditions Barzakh. Comme son nom l'indique, ce roman est un retour sur L'Etranger, œuvre phare d'Albert Camus, dont le monde littéraire fêtera le centenaire de la naissance le 7 novembre prochain. Si dans L'Etranger l'Arabe est absent, dans le nouveau roman de Kamel Daoud, la parole est donnée à ce dernier. Si Albert Camus a présenté le meurtre de l'Arabe comme un acte purement absurde et gratuit, Kamel Daoud mène, fictivement, l'enquête sur cet assassinat dans Meursault contre-enquête. Avec ce nouveau roman, c'est L'Etranger à l'envers, voire un épilogue déroutant. Alger est un autre thème que les lecteurs vont retrouver à l'occasion de cette rentrée littéraire. Salah Guermiche nous plonge dans une superbe balade dans l'Alger de tous les siècles, de toutes les figures historiques, dans un récit : Alger la blanche, une biographie. Celui-ci est paru aux éditions Barzakh. Toujours Alger, avec ce beau livre des photos de Kays Djilali, avec les textes de Nina Bouraoui et Malek Alloula, Alger sous le ciel (coédité avec le Bec en l'air). Du côté des éditions Chihab, Nourredine Saâdi signe un ouvrage qui a pour titre Houria Aïchi, dame de l'Aurès. Quant à Houria Aïchi, Hamid Abdelkader signe une biographie de Houari Boumediène. David Macey raconte toute l'actualité de la pensée de Frantz Fanon, dans Frantz Fanon, une vie, alors que Belaïd Hadjam lève le voile sur un pan du processus politique algérien de l'été 1962 dans L'Algérie de 1962, de l'Indépendance à la course au pouvoir. Rachid Mokhtari nous revient, quant à lui, avec Mauvais sang. Dalimen annonce aussi plein de nouveautés prometteuses : en deux volumes, une version arabe des Carnets d'Orient, de Jacques Ferrandez (rebaptisée Carnets d'Algérie), ou encore une Encyclopédie du théâtre, de Achour Cheurfi. Par ailleurs, Habib Tengour interroge la mémoire douloureuse des années quatre-vingt-dix dans Captive sans éclats, un texte de théâtre paru aux éditions Apic. La rentrée littéraire s'avère donc diverse et multiple. De nombreuses nouveautés attendent donc, et ce, lors de la prochaine édition du Sila les lecteurs. Cela dit, les maisons d'édition algériennes annoncent une pléiade de nouveaux titres. Yacine Idjer