Sortie - Le Premier ministre a estimé jeudi que l'ouverture des frontières de l'extrême sud du pays avec le Mali, le Niger, la Mauritanie et la Libye n'était pas à l'ordre du jour actuellement et ce, pour des raisons sécuritaires. Intervenant lors d'une rencontre avec les représentants de la société civile à l'issue d'une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tamanrasset, Abdelmalek Sellal a souligné que l'ouverture des frontières de l'extrême sud «nécessitait encore du temps». «Des criminels peuvent s'introduire à travers ces frontières et créer des problèmes sur le territoire national», a-t-il indiqué, cité par l'agence APS, en référence à l'instabilité régnant au-delà de nos frontières, en particulier au Mali. En réponse à la demande des représentants de la société civile de Tamanrasset concernant l'ouverture provisoire de ces frontières pour pratiquer le troc, M. Sellal a indiqué qu'«avec l'accord du président de la République et sous la supervision de l'Armée nationale populaire (ANP), ces frontières sont ouvertes une fois par mois et il est possible, en concertation avec l'ANP, d'examiner la possibilité de les ouvrir deux fois par mois». Les Touareg du Sahel ont longtemps traversé les frontières de la région où ils ont des attaches familiales et tribales, mais les tensions apparues depuis le printemps arabe déclenché en 2010, ont durci la situation dans cette région. Les autorités algériennes ont considérablement renforcé l'appareil sécuritaire à ces frontières en particulier depuis le renversement du régime libyen du colonel Kadhafi il y a deux ans. Sur un autre registre, Sellal a indiqué qu'aucune région du pays n'est favorisée par rapport à une autre de même qu'aucune n'est délaissée. Il a, ainsi, souligné qu'aucune région n'était marginalisée par rapport à une autre et que les seuls ennemis du pays étaient la pauvreté et l'ignorance. Au sujet du développement socioculturel de la région, M. Sellal a annoncé qu'une enveloppe complémentaire de 30,7 milliards de DA a été consacrée à la wilaya de Tamanrasset afin de renforcer son action de développement multisectoriel. Cette enveloppe devra permettre de financer une trentaine de nouvelles opérations de développement dans divers secteurs d'activités, dont la réalisation de quatre hôpitaux à Tamanrasset, In-Salah, In-Guezzam et Tin-Zaouatine, le renforcement de la RN1, des routes de wilayas et communales, ainsi que l'extension et la rénovation de réseaux d'assainissement à Tamanrasset et In-Salah. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est aussi enquis de l'état d'avancement du projet de rénovation du réseau d'Approvisionnement en eau potable (AEP) de la ville. Le Chef du gouvernement a, également, visité dans la localité d'Amsel (40 km de Tamanrasset), une exploitation privée Kasmi-H'mida, couvrant une superficie exploitée de 6 hectares, sur une surface agricole totale de 8 hectares. Au chapitre de l'enseignement, M. Sellal a procédé à la mise en exploitation de 2 000 places pédagogiques au centre universitaire Hadj-Moussa-Ag-Akhmoukh.