Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a achevé sa visite de travail et d'inspection effectuée dans les wilayas d'Adrar et Tamanrasset. En plus des projets développement qui ont été inspectés, plusieurs sujets fondamentaux ont été abordés par M. Sellal dont l'ouverture des frontières, indiquant que pour l'instant cette question n'est pas à l'ordre du jour en raison de la situation sécuritaire qui prévaut au niveau des pays voisins. Durant sa visite de travail, M. Sellal, qui était accompagné d'une importante délégation ministérielle, a inspecté et mis en exploitation divers projets relevant des secteurs des transports, de l'enseignement supérieur, de l'agriculture, de l'habitat et l'urbanisme, de l'énergie, des ressources en eau et de la culture. Comme nous l'avons donné dans notre précédente édition lors de la couverture du Premier Ministre à Adrar, la visite de travail de M. Sellal dans le Sud du pays entre dans le cadre de la mise en application du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Après Adrar, le Premier ministre s'est rendu à la wilaya de Tamanrasset où il a procédé, jeudi à Tamanrasset, dans le cadre d'une visite de travail dans la wilaya, à la mise en service de la gare routière de transport de voyageurs. La gestion de cette structure de transport est confiée à la société de gestion des gares routières d'Alger (Sogral), d'un coût d'investissement de 315 millions de DA. M. Sellal a également procédé à Tamanrasset à la mise en exploitation de 2 000 places pédagogiques au centre universitaire «Hadj Moussa Ag-Akhmoukh». Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a lancé un projet de lotissements de 3 000 lots à bâtir et de 2 570 logements sociaux locatifs, dans la zone d'In-Kouf. Les 3 000 lots, dont 1 600 ont été attribués, couvrent une superficie globale de 17,9 hectares, tandis que le programme des 2 750 logements livrables en avril 2015, a bénéficié d'une enveloppe de 8,057 milliards de DA. M. Sellal a visité le projet d'expansion de la station propane, le réseau d'AEP avant de procéder à la mise en service de la bibliothèque principale de lecture publique de la wilaya de Tamanrasset. A In salah, le Premier ministre s'est enquis, à Tamanrasset, de l'état d'avancement du projet de rénovation du réseau d'approvisionnement en eau potable (AEP) de la ville, devant permettre l'alimentation ininterrompue (H24) en eau potable de plus de 90 000 habitants grâce à ce grand transfert d'eau. Considéré comme le projet du siècle, le grand transfert hydraulique de la nappe albienne d'In Salah vers Tamanrasset constitue, indéniablement, un des acquis d'envergure dont a pu bénéficier cette vaste région du pays. Le projet avait déjà été qualifié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en mars 2011 à la veille de la célébration de la journée mondiale de l'eau, de «défi technologique» pour lequel l'Algérie a hissé l'AEP au «rang de priorité nationale». Au cours d'une rencontre avec les représentants de la société civile et les élus locaux, il a annoncé attribuer une enveloppe complémentaire de 30,7 milliards DA en faveur de la wilaya. Lors de la rencontre, les représentants de la société civile et les élus locaux ont soulevé au Premier ministre une série de doléances s'articulant autour de l'amélioration de la couverture sanitaire, notamment spécialisée, le revêtement des routes dans les zones reculées et la prise en charge des étudiants universitaires en matière de transport aérien vers le Nord du pays. Les intervenants ont aussi appelé, entre autres de leurs doléances, à intégrer la wilaya dans les projets ferroviaires et à accorder davantage d'intérêt à la femme au foyer en la faisant bénéficier davantage des dispositifs de soutien à l'emploi. Intervenant devant la société civile, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a affirmé qu'aucune région du pays ne souffre de marginalisation ni d'exclusion et les seuls ennemis de l'Algérie sont la pauvreté et le sous-développement». En réponse à une question sur l'ouverture des frontières de l'extrême sud du pays, le Premier ministre a indiqué que cet état de fait n'est pas à l'ordre du jour actuellement invoquant des raisons sécuritaires. «L'ouverture des frontières de l'extrême sud «nécessite encore du temps», ajoutant que «des criminels peuvent s'introduire à travers ces frontières et créer des problèmes sur le territoire national». En réponse à la demande des représentants de la société civile de Tamanrasset concernant l'ouverture provisoire de ces frontières pour pratiquer le troc, M. Sellal a indiqué qu'«avec l'accord du président de la République et sous la supervision de l'Armée nationale populaire (ANP), ces frontières sont ouvertes une fois par mois, et il est possible, en concertation avec l'ANP d'examiner la possibilité de les ouvrir deux fois par mois».