Assurance - Pour le Pr Smail Mesbah, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, il n'y a aucun risque pour le match retour, Algérie-Burkina Faso. Y a-t-il un dispositif particulier mis en place, à l'occasion du match retour, pour que les supporters burkinabés qui vont se déplacer ne nous importent pas d'autres cas de paludisme ? La réponse à cette question est venue du Pr Smail Mesbah, directeur général de la prévention et de la promotion, au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. «L'importation d'un cas se fait à partir d'un cas malade. Il faut que ce cas malade soit dans un endroit où il y a un gîte larvaire de moustiques et que les conditions de température et d'humidité soient réunies.» Du moment que le match retour se joue dans l'après-midi, les supporters algériens n'ont donc rien à craindre, le 19 novembre prochain, car «les moustiques ne piquent que le soir», a-t-il précisé. «Les contaminations dans un pareil contexte ne sont pas réunies», a tenu à ajouter M. Mesbah. Concernant les migrants subsahariens qui se trouvent en Algérie, il dira que ces migrants «sont considérés comme des populations mobiles. Ils font l'objet de dépistage et de prise en charge. Les cas de paludisme enregistrés récemment dans certaines wilayas de l'Algérie ne représentent pas une épidémie, plutôt un microfoyer sporadique à caractère local apparu à partir de cas importés, a rassuré le responsable au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Treize cas notifiés de paludisme, dont trois sont décédés, ont été enregistrés par les services de santé, notamment, dans les wilayas de Ghardaïa et de Batna entre octobre et novembre, a rappelé Smaïl Mesbah, lors de son passage à l'émission «L'invité de la rédaction» sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale. Face à cette situation, il a souligné la nécessité de renforcer et d'adapter les mécanismes de prévention en vigueur, contre cette maladie transmissible à partir du moustique anophèle, rappelant que cela représentait, entre autres, le principal objectif de la réunion d'experts nationaux en paludisme qui se tiendra aujourd'hui à Alger. Il a précisé que «le foyer apparu à Ghardaïa a été tari» et «qu'aucun nouveau cas n'a été enregistré», ajoutant, en outre, que la dégradation environnementale comme l'insalubrité des villes et les eaux stagnantes, constitue un facteur de prolifération du moustique anophèle et d'autres moustiques, d'où la nécessité d'une collaboration entre les secteurs de la santé, les collectivités locales, l'agriculture et l'environnement. Le professeur Mesbah a saisi cette occasion pour rappeler aussi que le paludisme touche 500 millions de personnes dans le monde et que l'Algérie, «pays foyer de paludisme dans les années 60 avec 100 000 cas autochtones par an, enregistre maintenant entre 300 à 400 cas importés par an», relevant, toutefois, «une augmentation durant les deux dernières années autour d'une moyenne de 600 cas importés par an, suite aux événements que connaît l'Afrique subsaharienne».