Intervention - Nous voilà fixés. Le code de la santé va subir la révision longtemps espérée, tant par les professionnels que par les patients? «Le code de la santé de 1985 ne répond plus aux exigences actuelles», selon le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Par conséquent, il «fera l?objet d?une révision», a-t-il affirmé hier, mardi, à l?issue de la présentation d?un exposé sur le secteur et ses perspectives devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l'APN. Il a ainsi, tenu à inviter tous les acteurs et praticiens au «dialogue pour l'élaboration d'une politique de santé efficace au service du malade en Algérie». Et d?emblée, les priorités sont désignées. Et la réforme de la gestion des établissements hospitaliers, est très vite sortie du lot. Notamment les urgences médicales, qui, a-t-il dit, «reflètent la réalité de la santé dans chaque établissement de santé». Une réalité parfois amère, même s?il a tenu à relever «une amélioration». Il argumentera cet état de fait par les visites inopinées qu'il a effectuées dans plusieurs wilayas sud du pays, les qualifiant de «très encourageantes», tout en notant au passage un certain nombre de lacunes, comme «le non-port de tablier par le personnel et la transformation des cours de certains hôpitaux en parkings et autres». «La santé est malade en Algérie, en raison de problèmes de gestion enregistrés au niveau local», a-t-il souligné, indiquant avoir donné des instructions aux directeurs de santé pour organiser des rencontres au niveau des hôpitaux pour «s'enquérir de près de la réalité de la santé dans les établissements relevant de leur compétence». Il reviendra au titre de cette intervention sur un autre sujet qui fâche : le cancer. Pour le responsable du secteur, les statistiques présentées auparavant sur le nombre de malades «ne sont pas réelles», «dans la mesures où elles ne répondent pas aux normes internationales, d'autant que la majorité des Algériens ne recourent pas au dépistage précoce du cancer». Dans cet ordre d?idées, il a annoncé l'acquisition prochainement d'appareils «de haute qualité» consacrés au traitement du cancer, ajoutant que la carte de la santé fera prochainement l'objet de révision à l'échelle nationale. M. Boudiaf a affirmé que l'installation durant cette même journée d?hier, d'une commission nationale ad hoc pour examiner la manière de gestion du secteur de la santé permettra de remettre ce dernier sur «les rails».