Cette campagne d'évaluation et de diagnostic des établissements de santé vise à s'enquérir de la qualité des prestations sanitaires et de l'état des services à travers les structures, de contrôler et dresser un bilan des conditions d'hygiène et de rigueur dans les services. Une campagne d'évaluation et de diagnostic des établissements de santé du pays visant à améliorer les prestations et réhabiliter le service public vient d'être lancée à travers 14 wilayas, a annoncé hier le professeur Larbi Abid, directeur général de la santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors de son intervention hier à l'émission «Invité du matin» de la Chaîne 1 de la Radio nationale. Cette campagne vise, selon le même responsable, à s'enquérir de la qualité des prestations sanitaires et de l'état des services à travers les structures. Il s'agit aussi de contrôler et dresser un bilan des conditions d'hygiène et de la rigueur dans les services «qui sont peu satisfaisantes» et qui suscitent, depuis quelques années, la colère des malades et des professionnels du secteur. Selon l'invité de l'émission, le secteur dispose de 150 hôpitaux fonctionnant au système des permanences et des urgences et 637 polycliniques opérationnelles 24h/24. «La surcharge dans ces structures sanitaires est due au fait que certains malades se dirigent vers les urgences alors que leur cas ne le nécessite pas.» «Cette évaluation s'intéressera plus particulièrement aux domaines des urgences médicochirurgicales, à la prise en charge des malades atteints de cancer et à l'hygiène hospitalière.» D'ailleurs, dans un communiqué du ministère, il est expliqué que cette campagne de trois jours sera menée par des cadres de l'administration centrale de la santé dans le cadre de la mise en œuvre des premières mesures visant le redressement du secteur en corrigeant les dysfonctionnements enregistrés. L'objectif de cette opération, initiée par ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, est «d'élaborer un diagnostic précis relatif au fonctionnement des établissements de santé, qu'il s'agisse de l'organisation des soins ou de la gestion des structures», selon la même source. Les cadres de l'administration centrale de la santé sont chargés par le ministre fraîchement installé de dresser un état des lieux détaillé pour chaque établissement. Ceci permettra l'élaboration d'un plan d'action qui fera office de feuille de route pour chaque gestionnaire et servira à l'évaluation de la gestion sur des bases objectives, a expliqué le ministère. L'opération sera suivie de regroupements avec l'ensemble des gestionnaires du secteur pour «remettre à chacun d'entre eux la feuille de route spécifique à son établissement». Interrogés sur les malades cancéreux, le professeur Abid explique que l'Algérie dénombre 45 000 cas annuellement. Le cancer du sein est en tête de liste des cancers qui touchent en premier lieu la femme algérienne. Les 7 centres de lutte contre le cancer «ne sont pas suffisants». Le professeur Abid rappelle que 15 nouveaux centres sont prévus, dotés chacun de 3 centres de radiologie pour mettre fin aux problèmes des longues files d'attente «qui font actuellement le décor de nos structures sanitaires», selon l'appréciation de l'invité de la radio.