Bilan - Sur trente-cinq accidents de la circulation survenus ces derniers mois dans la wilaya de Jijel, douze ont impliqué des motocyclistes. Avec un taux de 34,28 %, les accidents des deux-roues ont fait trois morts sur quatre décès dus à la circulation routière, a affirmé la Gendarmerie nationale lors d'une table ronde consacrée au port du casque de sécurité. Placée sous le thème générique «Casque de sécurité, prévention et protection», cette rencontre a regroupé des représentants de la Sûreté nationale, la Protection civile, le procureur général-adjoint près la cour de Jijel, un responsable de la Direction des transports et un gérant d'auto-école. Les participants à cette table ronde ont souligné l'importance du port du casque de protection dès lors qu'il apporte une «immunité relative» aux motocyclistes en cas d'accident. Tout autant que les véhicules légers, les deux-roues dont le nombre ne cesse d'augmenter brillent surtout par l'absence de cet équipement salvateur dans de nombreux cas d'accidents, aussi bien en ville qu'en rase campagne. «Un casque de moto est indissociable de la pratique de la moto», ont insisté les participants, expliquant qu'il a pour rôle de protéger la tête du conducteur en amortissant le choc avec le sol ou avec des obstacles naturels en cas de chute. Mais aussi de le protéger de l'abrasion provoquée par le glissement sur la chaussée. «Le casque de moto, qui est aussi un isolant phonique, a également une fonction protectrice des yeux contre le vent, les insectes, voire une fonction de pur confort», ajoutent-ils. Des études menées dans certains pays ont indiqué que le port d'un casque réduit les risques d'accident de 24 %. Très peu de conducteurs de moto et leurs passagers portent cet équipement devant être normalement homologué aux normes. Une grande majorité de motards, jeunes et moins jeunes, fait fi néanmoins de l'usage de ce dispositif de protection, dont le port est obligatoire aussi bien pour le pilote que pour le passager, quotidiennement dans le centre de la ville de Jijel. «Nous insistons davantage sur l'aspect préventif que sur la répression», ont souligné les représentants des services de sécurité, appelant les usagers des deux-roues à se conformer au code de la route en utilisant le casque dont l'utilisation «n'est pas optionnelle mais obligatoire».