Prestation - Hier, l'Equipe nationale algérienne a livré son plus mauvais match sous l'ère Vahid Halilhodzic. Peu importe, diront les supporters des Verts, puisque le plus important était d'arracher ce but qui assure la présence de l'Algérie au Brésil, en juin prochain. Il est vrai que l'importance de l'enjeu a tétanisé les joueurs, mais force est de reconnaître que le système et le choix préconisés par Coach Vahid n'ont pas arrangé les choses. Les spécialistes affirment même que le Bosnien a pris un grand risque en opérant plusieurs changements dans son équipe-type. En faisant une lecture sur le onze de départ choisi par Coach Vahid, on s'aperçoit qu'il a incorporé pas moins de cinq nouveaux joueurs lors de cette seconde-manche, comparativement à l'équipe qui a joué à Ouagadougou. Changer la moitié de l'équipe, cela donnera certainement un coup à la cohésion. Pour le poste de gardien de but, Zemmamouche a été préféré à l'habituel titulaire M'bolhi. N'ayant pas eu beaucoup d'occasions pour s'illustrer, le portier de l'USMA a montré quelques fébrilités, notamment dans les dégagements. L'incorporation de Khoualed au poste d'arrière latéral droit était prévisible surtout que Halilhodzic a confié un autre rôle à Mostefa. Relevant de blessure, ce dernier a fait de son mieux avant de céder sa place. Ghoulam, qui a remplacé Mesbah à gauche de la défense, a fait son match. Il était derrière le seul but, ô combien important, signé Bougherra. Lacen à la récupération et Brahimi dans l'animation du jeu. Ces deux éléments n'ont pas eu le rendement escompté. Il faut dire que ces remaniements ont beaucoup influé sur le rendement général de l'équipe d'où les approximations dans le jeu notamment dans la relance et les enchaînements offensifs. Certes, les joueurs ont fait preuve de beaucoup d'abattage, mais donnaient l'impression d'être quelque peu dépassés, surtout en première mi-temps. Les choses se sont améliorées pour les Verts juste après l'ouverture du score en début de seconde période. L'incorporation de Yebda à la place de Brahimi, a donné plus de maîtrise au jeu des Algériens, qui poseront mieux le ballon tout en essayant d'être percutants dans le jeu en contre-attaque. En témoignent les combinaisons des Feghouli, Slimani et Soudani qui n'apporteront malheureusement rien au résultat. Cela dit, dans pareilles confrontations, peu importe la manière car l'essentiel est la qualification. L'histoire retiendra le résultat et le pays qualifié au Mondial. Ce qu'a parfaitement réussi l'entraîneur Halilhodzic qui, il faut le reconnaître, a eu le mérite de monter une nouvelle équipe avec de jeunes joueurs. Emu aux larmes à la fin de la partie, le technicien bosnien ne s'est pas exprimé sur son exploit en se contentant d'une très courte déclaration pleine de sens.