Recommandation - Les représentants d'auto-écoles de 23 wilayas appellent à la suppression de la candidature libre pour l'obtention du permis de conduire. Réunie, hier, samedi, en congrès extraordinaire pour l'élection d'un nouveau président, la Fédération nationale des auto-écoles (FNAE) estime pouvoir assurer une formation plus efficace si l'annulation de cette disposition venait à être concrétisée. La FNAE assure, par la voix de son nouveau président, pouvoir réduire de 20 % en moyenne le nombre des accidents de la route, à la faveur de la formation assurée par les auto-écoles. Ahmed Zine Eddine Aoudia parle notamment des personnes qui viennent passer leurs permis de conduire sans suivre des cours représentant 30 % du nombre global des candidatures pour l'obtention du permis de conduire. M. Aoudia demande par la même occasion la révision de la procédure d'attribution d'agréments pour l'ouverture d'auto-écoles. Le nombre de ces établissements dépasse actuellement 7 500, ce qui explique «la concurrence entre les auto-écoles et la régression parfois du niveau de la formation», selon le nouveau président de la FNAE. Qualifiant le nombre des auto-écoles de très important, il préconise le retour à l'ancienne loi qui stipule qu'en termes de ratio, il est exigé une auto-école pour 6 000 habitants. Il a, en outre, recommandé la création de 100 circuits d'examen inscrits déjà au programme de l'année 2012. Un seul circuit a été aménagé à Rouïba (Alger) mais ce dernier ne répond pas aux normes en vigueur, a-t-il fait remarquer. S'exprimant en marge du congrès, Ahmed Zinedine Aoudia a sur un autre volet plaidé pour la suppression de la loi 110/12 relative à l'amélioration de la profession. Cette loi exige que le moniteur d'auto-école, justifie d'un niveau de terminale, au minimum et l'examinateur d'un niveau Bac plus 2. Le propriétaire ou le gérant quant à lui «doit être titulaire d'une licence de l'enseignement universitaire et ouvrir un compte bancaire avec le dépôt d'une caution». Les représentants des auto-écoles présents à ce congrès ont tous exprimé leur mécontentement et inquiétudes quant à l'application de ce décret. Parmi les autres articles qui ont suscité le mécontentement des auto-écoles figure également l'obligation pour ces établissements de renouveler l'agrément tous les dix ans, de fixer la superficie de l'auto-école à 40 m2 -au lieu de 20 m2- outre la condition d'obtention d'une licence de gestion d'une auto-école. C'est une surface exagérée, estiment unanimes les auto-écoles. Le prix du permis de conduire diffère d'une région à une autre en raison du nombre croissant des auto-écoles, précise par ailleurs Aoudia, indiquant qu'il varie entre 6 000 et 35 000 DA.