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Histoires vraies
Le cœur crevé (2e partie)
Publié dans Info Soir le 22 - 12 - 2013

Résumé de la 1re partie - Le psychiatre veut en savoir plus sur Ilsa Schott que l'on dit la dingue la plus dangereuse reçue dans ce service depuis des années...
Pourquoi êtes-vous là, alors ? Que s'est-il passé ?
— Je n'en sais rien. Je vivais dehors. J'étais libre et, un jour, on m'a amenée ici. Je n'avais pas le droit d'avoir des amants, peut-être ?
— Mais qui vous a mise ici ?
— Ma mère, un juge et un flic. Ils m'ont pris mon gosse, ils l'ont fichu dans un orphelinat, je ne sais où.
Mon fils... Et après, ils m'ont jetée ici. Une soi-disant maison de repos. Je n'en veux pas de leur repos. Vous savez où je dors en ce moment ? Dans une chambre avec six filles. L'une se gratte toute la journée jusqu'au sang, l'autre n'arrête pas de se balancer en poussant des cris. La grosse veut toujours dormir dans mon lit, il faut que je me batte sans arrêt contre elle. Et la petite, on dirait qu'elle est morte, elle se réveille pour renverser sa gamelle de soupe sur sa tête. Alors, je n'en peux plus et je hurle ! Je hurle tellement que je n'ai plus de force. Ils vont me crever le cœur.
— Qu'est-ce que vous voulez dire par : crever le cœur ?
— Mon cœur va flancher. Un jour je ne pourrai plus crier, je n'aurai plus de force et personne ne m'entendra pour me sortir de là.
— Ilsa, si on vous a mise là, c'est que vous êtes malade, vous ne croyez pas ?
— Vous aussi, vous dites que je suis malade ? Pourquoi vous m'avez enlevé ce bâillon, alors ? Juste pour que je parle ? Juste pour écrire encore des petites phrases dans vos cahiers, et puis après, on referme le cahier et on me renvoie là-bas ? Je n'irai plus là-
bas ! Je ne suis pas malade, ma tête est solide. Détachez-moi. Laissez-moi me mettre debout comme tout le monde, ouvrez cette porte, laissez-moi sortir, et vous verrez que je suis normale.
— Vous êtes normale, mais nerveuse. Vous avez essayé de vous suicider deux fois.
— Et alors ? Dehors, les gens aussi se suicident ! Pas besoin d'être fou pour ça, et dehors, jamais je n'ai voulu mourir, moi !
C'est ici que je l'ai fait, avec leurs pilules, leurs piqûres et leurs séances de parlote qui n'en finissent pas !
— Vous vous rappelez pourquoi on vous a amenée ici ?
— Parfaitement. C'est à cause des gens du quartier. Ils ont appelé les flics, et ma mère a été d'accord.
— Que vous reprochait-on ?
— Je n'en sais trop rien. Je buvais trop, je connaissais trop de types.
— Pourquoi trop ? Un seul ne vous suffit pas ?
— Vous ne pouvez pas comprendre.
— Et vous, vous comprenez ?
— Non, je ne comprends pas. Je cherche. Je cherche quelqu'un qui lui ressemble. Je ne trouve pas, mais je cherche encore. Parce qu'il est mort, vous savez, il est mort.
— Qui est mort ?
— Fichez-moi la paix ! Sortez-moi d'ici !
—Allons, continuons de parler, restez calme. Si vous hurlez, vous n'arrangerez pas votre cas.
— Vous avez peur ?
— Pour vous, oui.
— Espèce de lâche ! Vous êtes comme les autres ! Vous vouliez m'endormir avec vos questions.»
La bête fauve a repris du service. Ilsa se met à hurler comme une démente qu'elle est, ou qu'elle n'est pas. Tout le problème est là. Il faut à nouveau la bâillonner, l'immobiliser, suer sang et eau pour arriver à lui faire une piqûre. (A suivre...)


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