De nombreux habitants de la commune de Réghaïa ont procédé à la fermeture de la voie ferrée à hauteur de leur localité, paralysant ainsi le trafic ferroviaire durant toute la journée. Les trains reliant dans les deux sens Alger à Constantine sont restés immobilisés depuis 9h et des milliers de voyageurs pris en otage. Des dizaines de gendarmes ont été dépêchés sur les lieux accompagnés des autorités locales pour dissuader les citoyens en colère à libérer la voie. En vain. Par cette action extrême, les protestataires veulent attirer l'attention des autorités sur "les dangers" que représente, selon eux, le nouveau centre d'enfouissement (CET) réalisé au niveau de Haï El-Kerrouche, devenu opérationnel depuis hier matin. Un centre qui, selon nos informations, a été initié par la wilaya d'Alger en 2006 et adopté par les autorités locales, y compris l'APC de Réghaïa de l'époque. La création de ce CET qui s'ajoute à celui de Corso dans la wilaya de Boumerdès vise à régler le problème des décharges sauvages et incontrôlées, affirme un responsable local. Les protestataires ont exigé "l'abandon et l'annulation du projet", mais les autorités refusent, arguant que cette structure bénéfique pour la ville de Réghaïa, qui croule sous les ordures, a coûté beaucoup d'argent à l'Etat. Les citoyens affirment avoir dénoncé depuis longtemps ce projet. "Nous avons écrit plusieurs lettres aux responsables et nous les avons informés que ce projet est réalisé sur une conduite importante de gaz, mais rien n'a été fait", affirme un citoyen d'El-Kerrouche. D'autres habitants rencontrés sur le site ont regretté le blocage de la voie ferrée et ont tenu à se démarquer de cette action qui pénalise, selon eux, le pauvre citoyen. M. T. Nom Adresse email