Les passagers du train Alger-Thenia, en partance de la gare de l'Agha ont eu la désagréable surprise, hier en début d'après-midi, d'être abandonnés à la station de Corso (Boumerdès). Ce même train, qui devait poursuivre son chemin jusqu'à Thenia, a été immobilisé à mi-chemin, à la station de Corso, vers 13h50 exactement. «Nous avons le regret de vous informer que, pour des raisons techniques, ce train ne pourra malheureusement pas continuer son voyage. Vous êtes ainsi priés de descendre des voitures et d'attendre le prochain train qui devra rallier la station dans une vingtaine de minutes», a annoncé le conducteur via l'interphone des compartiments. L'attente a largement dépassé les vingt minutes prévues par le conducteur. A 14h 30, aucun train en vue. Cela n'a pas été sans causer des désagréments à un millier de passagers. Le désenchantement se lisait aisément sur les visages. «A la SNTF, on n'est jamais sûrs ni d'arriver à temps ni à destination», ont-il unanimement déploré. Le conducteur, enfermé dans sa cabine, n'a même pas daigné répondre à leurs questionnements. La SNTF confirme de jour en jour que c'est une entreprise qui ne cesse de se distinguer. Non pas par la ponctualité ou par la qualité de la prestation de services, mais par des retards récurrents. La SNTF est également une entreprise modèle en matière d'annulations des rotations, et surtout pour les mouvements de gel du trafic ferroviaire sans avertissement. Hier samedi, le train en provenance de Thenia qui devait rallier la gare de Boumerdès vers 6h du matin était aux abonnés absents. Il a suffit juste de quelques rafales de vent pour qu'un câble électrique se retrouve par terre, empêchant ainsi la circulation de l'autorail et prendre ainsi en otages des milliers d'habitués de ce moyen de transport. L'entreprise, malgré les sommes colossales injectées par les pouvoirs publics pour sa remise sur rails, ne cesse de dérailler.