Avantages - L'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis d'Amérique a contribué à la création de 600 000 emplois directs, indirects et induits en 2010. L'Algérie a tout à gagner à exploiter le gaz de schiste ! C'est du moins ce que pensent un certain nombre d'experts du secteur de l'énergie. Pour eux, les réserves de pétrole et de gaz naturel s'épuiseront à long ou moyen terme. D'où la nécessité de leur trouver, d'ores et déjà, des énergies alternatives. «Le gaz de schiste est la solution», soulignent-ils comme pour inciter les autorités à accélérer le processus d'exploitation de cette énergie. Cela d'autant plus qu'elle est «à même de booster la croissance en créant des dizaines de milliers d'emplois au bas mot». Il est vrai que le secteur des hydrocarbures non conventionnels est un véritable gisement d'emplois. Selon IHS Global Insight, un organisme spécialisé dans la prédiction économique, l'exploitation du gaz de schiste aux Etats-Unis d'Amérique a contribué à la création de 600 000 emplois directs, indirects et induits en 2010, et devrait générer quelque 900 000 emplois à l'horizon 2015. Pour les défenseurs de l'exploitation du gaz de schiste, l'Algérie se doit d'ailleurs de marcher sur les traces des Américains qui ont réalisé un véritable miracle en quelques années en augmentant de façon sensible leurs réserves de gaz grâce à l'exploitation du gaz de schiste. Ce qui leur a permis d'arrêter les importations et de créer des centaines de milliers d'emplois. Mieux encore, ils songent à l'exporter à partir de 2017. Le miracle américain a-t-il des chances d'être reproduit en Algérie ? Oui, selon Nordine Aït Laoussine, qui a occupé le poste de ministre de l'Energie sous le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali. «Reproduire le succès américain dans l'industrie des gaz de schiste est possible en Algérie, mais cela doit être considéré comme un objectif à long terme», a-t-il affirmé en substance. «Ceci est peu probable du fait des moyens logistiques et financiers gigantesques à mobiliser», a indiqué, pour sa part, M. Attar. Mais ce n'est pas impossible non plus. «On peut aussi imaginer le contraire, à cause d'un épuisement plus rapide des réserves conventionnelles actuelles et, surtout, d'une augmentation rapide de la consommation interne : celle-ci, aujourd'hui de l'ordre de 30 milliards de m3 de gaz par an, devrait doubler en 2030 pour atteindre 60 milliards de m3/an», a souligné l'ancien premier responsable de Sonatrach dans une contribution publiée dans la presse.