Résumé de la 6e partie - Les plongeurs continuent de retrouver des survivants. Mais les cadavres se font de plus en plus nombreux. A 23h30, le plongeur Peet Lagas, est sur le «Herald» depuis quatre heures et demie. Il perd tout espoir de trouver encore des survivants. A terre, 35 ambulances font la navette vers les hôpitaux des environs. Quelques heures plus tôt, Michel et Morine Benneth, fêtaient leur neuvième anniversaire de mariage. Ils sont à présent allongés côte à côte dans une salle d'hôpital. Tous deux sont gravement blessés. Morine se ronge d'inquiétude pour sa fille Thérésa. Toujours portée disparue. «Je me faisais un sang d'encre. Je ne pouvais pas me sortir ça de la tête. Où est-elle ?». A 2h 45 du matin, plus de huit heures après le naufrage, la marée monte rapidement. Et les courants dangereux se forment à l'intérieur du ferry. Les opérations de sauvetage doivent être suspendues jusqu'à l'aube et la marée descendante. Il n'y a plus aucune chance de retrouver des survivants. Des amis et des familles qui ont été séparés lors du naufrage apprennent la mort de leurs proches. Pour d'autres l'attente angoissante continue. Huit heures après le naufrage, Morine est toujours sans nouvelles de sa fille. Elle questionne inlassablement, médecins, infirmières et journalistes. Enfin un médecin s'approche de son lit. «J'ai une bonne nouvelle. Je viens d'apprendre qu'elle est vivante. Elle va bien», lui dit-il. « Elle est vivante ? Thérésa est vivante !», crie Morine. «J'étais si heureuse que j'en ai pleuré. On était tellement heureux», ajoute-t-elle. Contre toute attente, Thérésa a survécu après avoir passé une heure dans l'eau glacée. Elle est blessée, mais ses jours ne sont pas en danger. Son fiancé, Marc a, lui aussi, été secouru à temps. La nouvelle de la catastrophe fait le tour du globe. «Drame en mer !». «Une gigantesque opération de sauvetage au large de la Belgique». «Des centaines de personnes portées disparues après le naufrage d'un car-ferry dans les eaux glacées de la Manche». Autant de titres que l'on pouvait lire alors dans la presse à travers plusieurs pays du monde. L'ampleur de la tragédie secoue le monde entier. Le premier bilan fait état de 150 morts. Ce qui fait de ce naufrage, le pire accident maritime britannique depuis le naufrage du «Titanic» en 1912. (A suivre...)