Résumé de la 2e partie - A 17h57, l'embarquement est enfin terminé. Le «Herald of Free Enterprise» va quitter le port. Prêt pour l'appareillage. On appelle tous les hommes d'équipage à leur poste de manœuvre. Le membre d'équipage, Lee Cornelius, quitte le pont-garage. A 18h05, le capitaine Nerry met en marche les trois moteurs de 9 000 chevaux. Il part cinq minutes plus tard que prévu. Mais la Manche est calme avec une légère brise. Il pourra peut-être rattraper son retard pendant la traversée. Michel et Morine Benneth vont manger dans la cafétéria aménagée sur le pont-passager. L'atmosphère est au beau fixe. «L'ambiance était détendue. Tout le monde avait passé une bonne journée», raconte-t-il. Theresa et son fiancé sont aussi sur le pont passager dans le salon-bar. «On est resté pour parler de la traversée de retour. Je n'aime pas voyager sur de gros bateaux. Cela me faisait quelque chose d'être là», raconte-t-elle. Le «Herald» quittera bientôt le port de Zeebrugges, pour se diriger vers les eaux glaciales de la mer du Nord. Simon Hosborn laisse ses amis à la cafétéria et se rend à l'espace boutique pour acheter un parfum pour sa fiancée. A 18h24, alors que le ferry s'approche de l'avant-port, le commandant Nerry accélère à 18 nœuds. La vitesse maximale autorisée. Les passagers sont heureux de savoir qu'ils seront bientôt chez eux. Mais soudain, un bruit assourdissant se fait entendre. Le ferry fait une brusque embardée, déséquilibrant Simon Hosborn. «Brusquement, il y a eu une grosse secousse. Une femme s'est tournée vers moi, puis elle s'est mise à crier», raconte-t-il. Dans la cafétéria, les passagers ne s'inquiètent pas outre mesure. Michel Reynolds, un fonctionnaire britannique, se souvient et se remémore la scène. «Les gens criaient à votre santé ! Avec un sens de l'humour typiquement britannique.» Le bateau se stabilise et tout rentre dans l'ordre. Les passagers retournent à leurs occupations. Mais en bas, sur le pont-garage, il se passe quelque chose d'anormal. Le «Herald of Free Enterprise» se trouve, à présent, à un peu plus d'un kilomètre du port de Zeebrugges. Il commence à dévier de son cap. Le commandant Nerry tente de redresser la barre. Mais le ferry ne répond pas. Sur le pont «E», le pont garage-inférieur, un membre d'équipage alerte un des commissaires de bord adjoint. Il y a un gros problème : de l'eau s'est engouffrée. Elle se déverse dans l'escalier depuis le niveau supérieur. (A suivre...)