Annonce ■ Les procédures visant la réparation et la remise en marche du téléphérique de Blida sont en cours, a indiqué, hier, le directeur local du secteur des transports. «Le constructeur français a achevé son expertise depuis près de deux mois. Il s'agit d'une panne mécanique sérieuse qui nécessite un budget important», a précisé à l'APS Mokhtar Rezzoug, ajoutant que d'autres mesures nécessaires seraient prises «dans un avenir proche» pour la remise en marche de ce téléphérique. En panne depuis exactement une année, ce moyen de transport devrait être réparé «dans les prochains mois», a indiqué le même responsable, précisant que cette opération «dépend également de la mise en place d'une entreprise publique chargée de la gestion des téléphériques, comme cela a été annoncé récemment par le ministre des Transports, Amar Ghoul». Les fonds nécessaires devraient être dégagés dès l'entrée en service de cette entité publique, «ce qui permettra de rendre le téléphérique opérationnel», a souligné M. Rezzoug. «Nous sommes conscients que cette panne a causé un lourd préjudice aux citoyens, et toutes les mesures nécessaires seront prises pour accélérer la remise en service du téléphérique», a assuré le directeur des transports. L'arrêt du téléphérique a lourdement pénalisé les citoyens, notamment ceux qui résident sur les hauteurs de Blida et ceux désirant se rendre au parc national de Chréa. Construit en 1984 par la société française Pomagalaski, ce même téléphérique avait, rappelons-le, connu un arrêt depuis 1993, pour être remis en marche en janvier 2009 par l'ex-ministre des Transports Amar Tou. Il a subi des détériorations importantes dues aux vols multiples dont il a été victime ainsi qu'à l'usure. Le téléphérique Blida-Chréa est constitué de deux tronçons : Blida - Béni-Ali et Béni-Ali - Chréa sur une distance totale de plus de 7 km. Composé de 138 cabines de 6 places chacune, le téléphérique se déplace à une vitesse moyenne de 5m/s, soit environ 18 km/h, ce qui permet de profiter pleinement de la vue grandiose de l'Atlas blidéen d'un côté et de faciliter le transport entre le quartier de Béni-Ali, dont les habitants vivaient un calvaire jusque-là, et jusqu'à Chréa que les citoyens ne disposant pas de moyens propres, avaient toutes les difficultés à joindre. C'est donc une moyenne de 900 personnes par heure qui sont transportées par ce téléphérique. Il constitue la plus grande distance parcourue par un téléphérique en Algérie, et le tourisme populaire à Chréa ne sera plus un vain mot, puisque tous pourront s'y rendre.