Menace Le CLA affirme reprendre les protestations dès la prochaine rentrée, si les autorités font toujours la sourde oreille. La commission d?orientation dégagée par le Conseil des lycées d?Alger, il y a quelques mois, pour étudier la question de la retraite, a rendu son rapport final. Ce dernier a été remis, hier, au ministère de l?Education nationale et sera soumis prochainement au Sénat, à l?APN, au Chef du gouvernement et au ministère du Travail. «Si nous ne recevons aucune réponse avant le mois d?octobre prochain, nous reprendrons nos actions de protestation. Le dialogue se poursuit actuellement avec les autorités concernées, sans toutefois pouvoir trouver un terrain d?entente», indique le président du CLA, Redouane Osmane. Ledit rapport remis également aux travailleurs du secteur explique pourquoi le CLA exige une retraite pour les éducateurs après 25 ans de cotisation et comment la question peut être prise en charge par l?État. En effet, le rapport indique, qu?en appliquant la retraite après 25 ans d?exercice, les départs à la retraite seront «dérisoires», puisque «86 % du corps enseignant a moins de 40 ans». Ainsi, toujours selon cette règle, 4,5 % des enseignants du primaire sont retraitables contre 1,48 % pour le fondamental et 2,1 % pour le secondaire. Pour les 10 prochaines années, 8 100 PES en moyenne partiront à la retraite, soit 810 /an. «La nation a les capacités de supporter cela», précise la commission. Cette dernière souligne qu?actuellement, l?enseignant assure 45h/ semaine pour une classe de plus de 36 élèves alors que les normes internationales exigent 40 heures par semaine et pour des classes de 25 élèves. «La durée hebdomadaire réelle effectuée par les enseignants est de 61 heures. La durée d?activité est alors supérieure de 52,5 % de la durée légale». Une réalité que le rapport mentionne, tout en arguant que le surcroît d?activité de l?enseignant est égal à 14 ans de travail sans compensation et en comptant les deux mois de congé. «Les autorités doivent chercher l?argent où il se trouve, car les 25 années d?activité des enseignants ne mettent guère en péril les finances de la Caisse nationale de retraite, car les retraités d?aujourd?hui, travaillent et cotisent, ils ne sont pas les responsables des difficultés de la Caisse nationale et de l?évasion parafiscale», a encore affirmé M. Osmane. Et d?ajouter que dans un pays où les jeunes représentent 70% de la population, le ratio retraités-population en âge de travailler est très favorable à la condition de permettre à cette jeunesse d?accéder à l?emploi.