Réaction «Au lieu de toucher aux droits des travailleurs, les pouvoirs publics devraient plutôt inciter ceux qui ne payent pas la participation de leurs employés aux caisses d?assurance à le faire.» C?est ce qu?a indiqué le secrétaire général chargé de la communication et des relations publiques à la Centrale syndicale Abdelkader Malki, ce jeudi à notre confrère El Khabar. Ainsi, le motif de fragilisation de la Caisse nationale de retraite (CNR), qui connaît un déficit dû aux dépenses de la caisse pour les départs comme l?a indiqué le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh lundi dernier, «ne doit pas cacher une autre vérité autrement plus importante», dira M. Malki. Un marché informel en expansion continue et des privés, qui se dérobent à leurs obligations, sont aussi des raisons qui expliquent, selon lui, la situation tendue que vit la CNR. Qualifiant les propos du ministre du Travail de provocateurs, il affirme que du côté de l?Ugta, la nouvelle a été très mal accueillie «sachant que pareilles décisions doivent passer impérativement par une négociation avec le partenaire social», a-t-il déclaré. Il rappellera, dans ce contexte, que le départ à la retraite après 32 années de service sans condition d?âge, est un acquis arraché lors d?une tripartite avec la bénédiction du Chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Refusant la politique du fait accompli, M. Malki assure que la Centrale syndicale ne fera aucune concession. Ainsi, le départ à la retraite sera au centre des discussions lors de la prochaine bipartite qui aura lieu à la fin du mois courant. A rappeler que le CLA (Conseil des lycées d?Alger) avait déjà réagi en brandissant la menace de grève «au cas où les autorités continueraient à faire la sourde oreille», dira le président du CLA. Le rapport, fruit du travail de la commission d?orientation dégagée par le CLA et remis mardi aux autorités, indique, entre autres, qu?en appliquant la retraite après 25 ans d?exercice, les départs à la retraite seront dérisoires puisque, «86% du corps enseignant ont moins de 40 ans». C ela sans compter les 45 heures de travail par semaine que doit assurer un enseignant algérien alors que la norme internationale est de 40 heures. Une réalité que le rapport mentionne, tout en précisant que le surcroît d?activité de l?enseignant est égal à 14 ans de travail sans compensation et en comptant les deux mois de congé. Ugta et CLA sont les premiers à réagir à la dernière sortie du ministre du Travail concernant les départs à la retraite qui risquent de lancer une nouvelle polémique.