Conclave ■ La direction du Chabab s'est réunie ce matin pour étudier l'identité du successeur de Iaïche, dont les fonctions ont pris fin après le match face au Mouloudia. Avant même que la direction du CRB ne tranche quant au sort de son entraîneur, ce dernier a pris sa décision : il ne reviendra pas aux commandes, estimant qu'il a été touché dans son amour-propre. Abdelkader Iaïche, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a pas apprécié «l'atteinte à (sa) dignité» de certains dirigeants du Chabab, qui lui ont fait entendre des vertes et des pas mûres à l'issue de la rencontre face au MCA, vendredi, perdue sur le score de (0-1). Et même sans cela, la décision prise par la direction du club était de mettre fin à ses fonctions, estimant qu'il a échoué dans sa tâche, et qu'il faudra trouver un autre entraîneur capable de redresser la barre. Ce qui a encouragé les Belouizdadis à procéder par cette décision de limoger, dans l'immédiat, Iaïche, c'est le fait que le club ne risque rien sur le plan financier, d'autant que le coach n'a été signataire d'aucun contrat au moment de sa prise de fonction. Et comme à l'accoutumée, deux noms reviennent avec insistance pour prendre le relais, à savoir Hocine Yahi, qui a démissionné hier du RCK, et Mohamed Henkouche, actuellement sans club. Selon des informations recueillies auprès de la direction, c'est la piste de ce dernier qui semble faire l'unanimité, lui qui a été l'artisan de la dernière consécration du Chabab, en 2009, en Coupe d'Algérie. «Sans remettre en cause les qualités de Yahi, la direction pense qu'il n'est pas l'homme de la situation. Il nous faut un entraîneur strict qui saura remettre la discipline au sein du groupe, et c'est le profil qu'on cherche», dira notre source. En sus, un autre entraîneur a été proposé à Réda Malek, comme répondant au profil recherché, en la personne de Samir Boudjaârane. Celui qui avait réussi l'accession historique en Ligue 1 avec le RC Arbaa, la saison dernière, et même s'il a fait ses preuves là où il est passé, ne semble pas faire l'unanimité, au prétexte que le CRB est à la recherche d'une «grosse pointure». Entre-temps, nous apprenons d'autres sources que la piste d'un technicien étranger est définitivement écartée pour diverses raisons, à commencer par le volet financier. Pour ce qui est de la préparation de l'équipe pour la prochaine rencontre face à la JSK, le week-end prochain, elle sera assurée par le duo Neggazi - Bouhila, en attendant la désignation d'un nouvel entraîneur. Et même cette préparation risque d'être perturbée, puisque certains joueurs, appréhendant une réaction hostile de la part des supporters, ne veulent pas reprendre les entraînements. D'ailleurs, la séance qui était prévue aujourd'hui a finalement été reportée, et il risque d'en être de même pour demain. L'attitude Le double langage de Malek Avant la réunion d'urgence de ce matin, le président du Chabab, Réda Malek, est intervenu dans la soirée d'hier sur les ondes de la Radio nationale. Et alors qu'il déclarait à la fin de la rencontre face au MCA qu'il en veut à son entraîneur et qu'il va mettre un terme à sa collaboration, il est revenu ssur a déclaration pour dire que le problème est ailleurs. «Le problème au CRB ne réside pas au niveau de la barre technique, j'en suis convaincu. C'est la saignée que l'équipe a connue en début de saison qui en est la cause. Perdre des cadres sans parvenir à les remplacer nous a joué un mauvais tour. Lors du mercato estival, tout le monde se rappelle la situation dans laquelle nous étions et le recrutement réalisé en un laps de temps très court. Cela, alors que les recrues hivernales ont encore besoin de temps pour s'adapter à leur nouvelle équipe. D'ici à là, nos supporters doivent se montrer patients parce que le plus dur est à venir», dit-il. Par ailleurs, et concernant la rumeur de sa démission de son poste à la tête du club, Malek affirme qu'il a agi dans un moment de colère, après la réaction de certains supporters à son égard. «J'ai décidé de continuer ma mission de sauvetage. Ce n'est pas le moment de lâcher le club, d'autant plus qu'il n'y a personne pour prendre le relais.