Annonce ■ «La tarification de l'eau n'est pas à l'ordre du jour pour le gouvernement», a affirmé Hocine Necib. S'exprimant en marge de la journée technique sur les réformes du service public de l'eau, le ministre des Ressources en eau, rassure : «Il n' y aura pas d'augmentation de la facture d'eau en 2014.». Faisant le point, le ministre estime que la situation «est plus favorable que par le passé. 75% des Algériens reçoivent de l'eau quotidiennement dont 46% en H24». Mais à quand le H 24 pour tous ? En réponse, le ministre s'explique : «Pour avoir de l'eau en H24, il faut mettre à niveau le réseau d'eau, avoir des infrastructures de stockage suf-fisantes, mais aussi de la ressource humaine compétente et un personnel bien formé.» Pour l'heure, le département de Necib ambitionne, dans le cadre du prochain plan quinquennal 2015-2019, d'améliorer le service public, à savoir l'accès à l'eau potable, grâce au développement des investissements pouvant élever la cadence de progression en matière de la qualité requise en ressources en eau . Techniquement parlant, le ministère vise la réhabilitation du réseau d'eau potable existant et d'aller vers une extension de 30 000 km pour le prochain quinquennat. «Il faut une cadence de 5 000 km par an». Actuellement, «nous avons évolué avec 3 000 km/an. A cette cadence, nous pouvons espérer à la fin du prochain quinquennat, avoir pratiquement maillé l'ensemble du réseau d'eau potable». Cela est possible, mais, il faudrait songer à réduire les fuites d'eau. Puisque le taux de déperdition est estimé en moyenne «entre 20 et 25%, alors que la norme tolérable se situe entre 10 et 15% ». Cette perte, qui peut porter préjudice au secteur et à l'économie nationale, doit être mesurée financièrement ! L'accès à l'eau potable avec un coût réduit de fuites est en tout cas le défi majeur que doit relever le ministère à l'avenir. Ces deux déclarations le confirment : «Ces opérations de réhabilitation et d'extension du réseau permettront de réduire sensiblement le taux de fuites. Les nouveaux contrats de performance qui seront signés par les directeurs des unités de l'ADE et les SPA dans un mois et demi comporteront des objectifs chiffrés en termes d'amélioration du service». Les besoins prévisionnels en eau sont évalués à 3 milliards en 2015 et à 3,190 milliards en 2020. A noter que la réforme engagée dans ce secteur a été soutenue par un volume d'investissements publics de l'ordre de 40 milliards de dinars (barrages, transferts régionaux, interconnexion). Il convient de signaler que quatre ateliers ont été organisés lors de cette journée dont les thèmes sont, entre autres, la valorisation des ressources humaines garantes d'une bonne gestion du service public. Les experts vont pouvoir sortir avec des recommandations pour améliorer le service d'eau potable en Algérie.