Perspectives ■ D'importants projets ont été annoncés par le premier magistrat de la wilaya, lundi, lors d'une session extraordinaire de l'APW dédiée à l'investissement dans les zones industrielles de la wilaya. Il s'agit de la réalisation d'une entreprise de montage de voitures, d'une unité de fabrication de la boisson gazeuse Coca-Cola et d'un autre investisseur turc qui a émis le souhait de s'installer dans la wilaya sans toutefois donner plus de détails sur la nature de son investissement. «J'ai reçu un investisseur algérien qui compte s'installer à Tizi Ouzou et réaliser deux grands projets. Il est en contact avec une entreprise chinoise de montage automobile», dira Abdelkader Bouazghi, qui ajoutera : «Cet investisseur m'a dit que cette entreprise est plus importante que Renault à Oran. Il avait demandé au départ une assiette de 100 ha, et devant l'impossibilité de lui procurer cette assiette, il s'est contenté d'une autre de 50 ha.» Lors de cette session consacrée au dossier de l'investissement, ce sont les deux éléments du foncier et de la bureaucratie qui ont pris le dessus. Le rapport de la commission investissement, développement local, équipement et emploi sur l'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou, lu par Nabila Smaïl, est accablant. On apprend, entre autres, que les lots de terrain ont été attribués à des bénéficiaires depuis les années 80, sur lesquels sont aujourd'hui érigés des habitations, des lots complètement abandonnés, d'autres loués au prix fort par leurs bénéficiaires, aujourd'hui en France, alors que la plupart des zones industrielles manquent cruellement de viabilisation. Aux questionnements des élus, des réponses axées sur trois volets, à savoir, l'assainissement du foncier, la réhabilitation des zones d'activité et le devenir de l'investissement dans la wilaya de Tizi Ouzou, ont été apportées par le wali. Il dira : «Le cas des zones industrielles au niveau de la wilaya créées dans les années 80, est le même à travers les 48 wilayas du pays. Toutes les zones d'activités, sans plans d'aménagement et sans viabilisation, présentent des difficultés qui nuisent aux investisseurs. La SOGI n'a ni les moyens ni la disponibilité pour la viabilisation de ces zones. Cela dit, il reste un créneau, celui du financement par l'Etat. C'est l'AFW qui s'en charge.» M. Bouazghi affirmera qu'il y a 70 ha qui pourront être cédés aux investisseurs. «Depuis que je suis là, j'en ai fait part aux ministres qui se sont succédé. Tous m'ont fait des promes- ses», affirmera le wali qui ajoutera : «Nous avons examiné tous les dossiers, au niveau du Calpiref. Ils sont 250 ou 257 qui n'ont malheureusement pas eu les suites qu'ils méritaient, le Calpiref ne peut donner ce dont il ne dispose pas.» Concernant l'investissement touristique, le wali expliquera qu'il est difficile d'investir au niveau des ZET qui ne sont pas encore définitivement assainies». Une trentaine de demandes d'investissement sont préparées, elles sont en phase d'étude et seront placées sur le terrain, en dehors des ZET, durant le premier semestre de l'année en cours.